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[Terminé] Faut qu'on parle... [PV Jeremiah Plenton]
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Valentin Reznikoff

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Valentin Reznikoff
Valentin Reznikof

Mer 1 Sep - 14:54
Faut qu'on parle...
"Расслабься, я тебя не съем. Мы просто поболтаем...1"

Vendredi soir, 22h00...

Le bar se rempli peu à peu, les habitués commandent leur verre, on échange quelques mots, une plaisanterie ou deux avant qu'ils ne rejoignent leur table. Il y a de tout au Looper. Des coeurs brisés qui s'étalent sur le comptoir, évoquant des souvenirs qui leur font mal, des coléreux qui grognent contre leur collègue ou leur patron, des fêtards qui se déhanchent sur la piste de danse, des aventureux qui recherchent un coup d'un soir, des amis qui se charrient à leur table... Bref, rien qui ne sort de l'ordinaire. Tout le monde sait que je suis un ancien flic mais personne ne s'en soucie vraiment, sauf peut-être quand je dois le leur rappeler quand ils commencent à dire ou faire des choses qu'ils ne devraient pas sur le mauvais ton ou la mauvaise intention ou quand parfois, ils ont juste besoin d'un conseil. J'aime assez ça, en fait. Qu'ils me voient avant tout comme le barman sympa avant de se souvenir de mon premier emploi précédent. Un barman, c'est comme un coiffeur, il entend toutes sortes de choses, on se confie à lui bien plus qu'on ne le ferait à un flic, il n'y a pas de règle de confidentialité mais pourtant, on sait qu'il ne s'amusera pas à raconter à tout le monde ce que vous lui avez confié dans un moment d'égarement, de faiblesse ou d'euphorie. Ca peut en faire rire certains mais j'ai entendu plus de choses et de confidences depuis que je suis barman sans avoir à tirer les vers du nez de quelqu'un que lorsque je bossais encore pour les FPH ─ qu'ils aillent se faire foutre, même s'ils ne sont pas tous à mettre dans le même panier.

D'ailleurs, en parlant des flics, il y a une rumeur qui court et que je n'aime pas vraiment. Il semblerait qu'ils aient un jeune avocat dans le nez dernièrement. Des avocats, j'en connais des tas, et certains plus douteux que leurs clients, mais des jeunes, je n'en connais qu'un. J'ignore si c'est le même mais je compte bien en avoir le coeur net. Je n'aimerais pas savoir que Jeremiah s'est mis les FPH à dos. Ce n'est pas tant que je veuille me mêler de ce qui ne me regarde pas mais j'apprécie ce gamin... On ne se connait pas vraiment, on a couché deux ou trois fois ensemble, pas de promesse, pas d'attache, juste du bon temps. On ne s'est jamais étalé sur nos vies respectives et même si on ne peut pas dire que je le connaisse, je connais sa famille, ou du moins son père ─ un bel enfoiré, celui-là ─ et ce qui est arrivé à sa mère et son frère aîné.

Chaque flic emporte une copie des dossiers des affaires qu'il n'a pas pu élucider au moment de sa retraite, du moins ceux qui se sentent vraiment concerné par leur travail. Je n'ai peut-être pas bossé sur l'affaire Elisabeth et Samuel Plenton mais j'ai eu accès au dossier quand je suis arrivé à la criminelle. Je voulais connaître les dernières affaires classées ou en cours avant mon arrivée dans le service histoire d'être à jour. Appelez ça du zèle si vous voulez, moi, je parlerais de conscience professionnelle. L'affaire Plenton avait été classée comme un accident mais je connais l'enquêteur qui était sur le dossier et même si on n'a jamais pu le ré ouvrir on a toujours eu l'impression que quelque chose clochait sans pour autant arriver à mettre le doigt dessus. Il se trouve que j'ai une copie de ce dossier parmi les deux ou trois autres que j'ai chez moi, dont celui sur le décès de ma soeur et mon beau-frère.

Bref, tout ça pour dire que même si je ne connais pas Jeremiah à proprement parlé, ce n'est pas totalement un inconnu non plus. Cela dit, je ne me permettrais jamais de lui parler de sa mère et de son frère ou de lui poser des questions, ça a déjà dû être assez traumatisant sans que j'en rajoute. Cela n'enlève rien au fait que je l'apprécie, on n'a peut-être jamais eu de discussion profonde, il n'en reste pas moins qu'il n'a pas l'air d'être comme son connard de père. Il a le sens de l'humour, il est agréable, et je ne parle pas uniquement du physique, et en plus, il n'est pas hautain. Seulement, je ne connais de lui que ce qu'il veut bien montrer et je sais qu'on ne se comporte pas professionnellement comme on le fait dans les différentes autres sphères de notre vie. Alors si le "m'as-tu vu" dont j'ai entendu parlé est bien lui, il risque de s'attirer des problèmes et le gamin a déjà bien assez de soucis comme ça. C'est juste une intuition de ma part, je n'ai rien de concret pour prouver ma théorie mais j'ai bien l'impression qu'il cache plus dans son placard que sa simple orientation sexuelle. Il ne faut pas avoir été flic pour sentir que ce garçon en a gros sur l'armoire et qu'il cache pas mal de choses. Toujours est-il qu'il va falloir que je lui parle de sa façon de faire avec les flics des FPH. Ces derniers sont assez susceptibles et pour une partie d'entre eux, si on chie dans leurs bottes, vous pouvez toujours courir pour qu'ils appuient sur le champignon pour vous aider quand vous en avez besoin. Je ne voudrais pas qu'il arrive des bricoles au gamin à cause de ça... Je me fiche bien de son paternel, il pourrait être là devant moi en train de crever que je ne bougerais pas le petit doigts avant qu'il ai rendu son dernier soupir, mais le gamin, c'est une autre histoire. Pas la peine de tirer des plans sur la comète, je traite toutes mes conquêtes de la même façon mais ce garçon, c'est un peu différent, comme dirait моя мама², il réveille mon soit disant instinct nourricier. Apparemment, le fait d'avoir couché ensemble n'empêche pas ce genre de connerie de se manifester...

D'ailleurs, en parlant du loup...

Traduction:
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Jeremiah Plenton

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Jeu 2 Sep - 1:32

Parler ? Mais non, tu te trompes.

Un mois qu’il avait passé les écrits du barreau. Un mois qui avait été très chargé. Tenir tête à son père pour rester à Chicago, s’assurer que ses sœurs allaient bien et surtout, son travail l’occupait bien trop, il passait des heures à courir entre le commissariat de police, le tribunal, le bureau d’avocats qui l’avait embauché. Et le tout dans sa voiture. Il savait parfaitement qu’il attirait l’oeil, c’était ce qu’on attendait du fils Plenton. Si de nombreuses personnes ne faisaient pas attention, Jeremiah savait que le bouche à oreille dans ce domaine allait vite. Il l’avait vu quand son père l’avait appeler, furieux qu’il fasse un devoir en groupe avec un Therian. Et le dit groupe avait été fait moins de deux heures plus tôt. Et le week-end, il passait son temps à relire ses cours, à creuser un cas ou un autre. A vouloir bien faire, Jeremiah en oubliait de vivre. Et parfois il ouvrait une des deux chambres remplies des affaires de son grand-père en se demandant s’il voulait réellement vérifier son contenu ou s’il devait tous jeter à la benne la plus proche. Mais Violet lui avait dit de tout vérifier plus par mesure de prudence qu’autre chose.

Et ce vendredi soir, en poussant la porte du vingt-huit étages, Jeremiah posa ses affaires sur la table et posa sa veste sur le dossier d’une chaise. La soirée était déjà bien entamée, il était déjà huit heures du soir et l’avocat n’avait pas encore pris la peine de manger. Ouvrant la porte du frigo, Jeremiah récupéra un reste de chinois qu’il avait commandé plus tôt dans la semaine. Le mettant au micro-ondes, le blond attendit d’avoir son repas pour s’installer sur le canapé. Il ne savait pas encore ce qu’il allait faire. En théorie, il avait encore des dossiers sur lesquels travailler.

Mais il avait la flemme. Pour la première fois depuis un mois, il avait juste pris trois minutes pour lui. Et il venait de se rendre compte qu’il n’avait pas pris le temps de penser un peu à lui depuis qu’il avait été embauché. Pour la première fois depuis des semaines, il venait de penser un peu à lui. Pas à l’avocat, pas au fils prodige, pas au m’as-tu-vu qu’il devait être. A devoir faire ses preuves, à devoir faire attention à ses gestes, il avait commencé à s’oublier un peu, pour rentrer dans le moule que son père voulait qu’il soit. Se redressant, il opta pour se changer pour sortir. Il ne savait pas encore où il allait sortir, mais il savait que ce ne serait pas Jeremiah l’avocat qui sortait, mais le jeune adulte qui s’intéressait aux autres hommes. Retirant les bagues, le jeune homme avait troqué son costume sur mesure pour avoir l’air d’un jeune étudiant dans son jean et son sweat d’université. La seule chose qui l’identifiait, c’était ses papiers, on devait prouver son âge pour les barmans les plus sensibles sur la législation.

Laissant sa voiture dans le parking, Jeremiah s’éloigna a pied pour rejoindre le métro et regarder dans quel bar il allait aller draguer. Sans être très attentif, le blond avait pris le temps de traîner un peu en centre-ville avant de finir devant le Looper. Il n’était pas très friand de ce bar. Entre Valentin qui en savait trop sur lui, les membres du Thirds qui s’y retrouvaient trop souvent et les Therians qui y étaient.. Ce n’était pas contre eux, il ne les comprenait pas, c’était tout. Des inconnus comme les autres, sauf qu’il avait été bercés par le danger qu’ils représentaient. Mais au moins il il était quasiment sûr que personne n’irait cafter sa présence à son père. Il le savait, il devait être prudent, il devait convenir aux plaisirs de son père. Il avait hésité à rentrer. Parce que tenir les deux façades étaient parfois compliquées. Mais il avait poussé la porte du Looper. Encore une fois. Et comme les autres fois, il était rentré, comme un étudiant en quête d’occupation.

« Hey. Bonsoir, peux-tu me servir une bière, s’il te plait ? »

Un sourire charmeur sur les lèvres, chassant la fatigue d’un mois de dingue, le jeune blond s’était accoudé au bar, le temps de commander et de regarder un peu les présents. Oui, il venait clairement pour se trouver quelqu’un pour un soir. Mais à aucun moment il ne pensait que Valentin avait bien un autre programme. Et non, pas un instant il n’avait pensé que son zèle au boulot allait lui jouer des tours. Non, il ne se doutait pas que les FPH commençait à prendre en grippe le fils Plenton.

Jeremiah ne cherchait jamais trop à s’approcher de Valentin. Oh, ils avaient bien eu des échanges, mais toujours le strict minimum. Jeremiah n’était pas de ceux qui se confiaient facilement, surtout pas quand on en savait autant que Valentin à son encontre. C’était bien le seul de ses amants d’un soir à savoir qui il était. Il évitait les barmans d’habitude. Mais le Vieux avait été plaisant à regarder et il s’était laissé avoir quelque fois. Et le motel du coin lui allait parfaitement. Au moins il était sur que Valentin n’attendait rien d’autre qu’une histoire d’un soir.

Valentin Reznikoff

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Jeu 2 Sep - 14:08
Joues pas au p'tit con...
"Расслабься, я тебя не съем. Мы просто поболтаем..."

Ce gamin... À tous les coups, il va me donner du fil à retordre...

Il a l'air crevé, même s'il essaie de faire bonne figure. Il a beau vouloir se donner l'air frais comme un gardon, les cernes sous les yeux et le blanc de ses yeux un peu plus marqué par les veines en sont des signes qui ne trompes pas. J'ai assez vu ma propre tête dans le miroir avec ce genre de marques dans le passé. Lui indiquant d'un signe de tête une place à l'autre bout du comptoir, un coin un peu plus calme que le reste de la salle, je lui prépare sa bière...

Salut, installe-toi pendant que je te sers...

Ce n'est plus la peine que je vérifie son âge, une fois m'a suffit. Au vu de son sourire enjôleur et sa façon de regarder autour de lui, je sais très bien ce qu'il est venu chercher mais cette fois, il va devoir réviser ses plans. Après la conversation que je compte bien avoir avec lui, je ne pense pas qu'il soit encore d'humeur et si malgré tout c'est le cas et bien... Je ne refuserais pas un autre tour au moulin comme on dit.
Je lui sers sa bière, une au fût, pas à la bouteille, et tant qu'à faire, je m'en sers une aussi par la même occasion. Je bois rarement avec les clients, de un parce qu'un barman qui roule sous le comptoir, ce n'est pas professionnel et de deux, mon boulot, c'est en partie de vendre de l'alcool, pas de le consommer. Je n'ai pas fait attention mais je me demande comment il prend le fait qu'un carton "Réservé" soit placé à la place que je lui ai indiqué. Sans compter que ce n'est pas l'endroit le plus pratique pour attirer l'attention des autres. Ce coin du bar est un peu dans l'ombre, la lumière y est moins forte et les clients ont tendance à l'éviter. Même s'il est venu pour lever une proie, le petit chasseur va devoir faire une pause.

Je lui apporte son verre, prenant le mien au passage, et je reste en face de lui, à moitié tourné vers le reste du bar, passant le relais à un employé encore à l'essai. Il faut bien qu'il fasse ses preuves, le p'tit et puis ça me permet de garder un oeil sur Jeremiah. Donc, sans préambule, j'attaque en douceur, parlant juste assez fort pour me faire entendre de lui sans pour autant que tout le bar soit au courant de ce qui se raconte...

Loin de moi l'idée d'être blessant, tu sembles avoir fait quelques efforts pour avoir l'air pimpant mais tu as l'air crevé, Gamin... Tu devrais te ménager un peu, si tu fais pas attention à toi, ton nom se retrouvera dans la rubrique nécrologique et je tiens pas tant que ça à ce que ça arrive.

Il n'y a pas qu'à cause de la fatigue qu'il risquerait de s'y retrouver mais on n'en est pas encore là. Il faut savoir prendre son temps quand on veut faire passer un message, foncer dans le tas ne mène pas toujours au résultat escompter. Et puis, même si je suis déterminé à lui parler, j'hésite un peu. Sa fatigue évidente, du moins pour moi, pourrait m'empêcher de me faire entendre et j'ai vraiment besoin qu'il entende ce que j'ai à lui dire. Je vais donc devoir manoeuvrer prudemment... Je bois une gorgée de ma bière, écoutant sa réaction sans pour autant sourire à son humour qui d'ordinaire m'amuse. Je suis inquiet pour ce p'tit con et je n'ai pas la tête à rire de ses pitreries et manoeuvres d'évitement quand le sujet devient un peu trop sérieux pour lui.

Ca ne me gêne pas qu'il ne se confie pas à moi, après tout, ce n'est pas comme si on avait une quelconque relation, mais je ne peux pas m'empêcher de me faire du soucis pour lui. Depuis la dernière fois qu'on a passé du temps ensemble, je me suis surpris à penser à lui plus d'une fois et pas en terme d'amant occasionnel. Rien de réellement sentimental mais l'inquiétude est bien là. Ce gamin porte trop de chose en lui pour son âge et ça le bouffe. Même quand on est ensemble, il a peur de totalement lâcher prise. Je ne suis pas sûr qu'il s'en rende compte mais, pour qui sait voir, il ressemble plus à un de ces gamins coincé dans une fusillade et qui ne sait pas de quel côté courir pour se mettre à l'abri. Certains trouvent que ça a un certain charme, d'autres penseraient pouvoir en profiter, quand à moi, j'ai juste envie de l'attraper et de le mettre à l'abri jusqu'à ce qu'il puisse reprendre sa route... Bon, la métaphore est un peu tirée par les cheveux mais tout le monde comprend ce que je veux dire. On peut dire que j'ai une certaine affection pour Jeremiah sans pour autant tomber dans l'extrême, disons juste que je me sens concerné et restons-en là. Ne nous méprenons pas, ça n'a rien à voir avec sa mère ou son père. C'est juste qu'il fait bipper mon radar dans le bon sens, comme toute personne qui a besoin d'aide mais qui n'ose pas demander, et je suis certain, non seulement qu'il ne s'en rend pas compte, mais qu'en plus, il est convaincu de donner le change. Malheureusement pour lui, le langage corporel ne ment pas, c'est une chose plutôt difficile à contrôler. Ce gamin se met une pression monstrueuse pour je ne sais quelle raison et si personne ne se décide à lui tendre la main, il va finir par se faire écraser ou alors il nous fera une crise cardiaque avant l'âge s'il ne fait pas de connerie avant. J'aimerais autant éviter qu'il se retrouve dans l'une de ces situations. Je ne doute pas qu'il sache se débrouiller, c'est un adulte après tout, certes encore jeune mais tout de même...Tout ce que je souhaite, c'est qu'il se rende compte qu'il n'a pas à porter seul son fardeau, quel qu'il soit, et qu'il y a des gens tout prêts à l'aider s'il le souhaite.

J'aimerais savoir une chose, si je te pose une question directe, est-ce que tu y répondras franchement sans chercher à jouer au plus malin ? N'oublie pas, ancien flic, je le saurai si tu me racontes des craques...

Premier hameçon lancé, voyons voir jusqu'où je peux aller avec ça...

© ASHLING POUR EPICODE


Jeremiah Plenton

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Jeremiah Plenton
Jeremiah Plenton

Ven 3 Sep - 9:22

J’oserais pas !


Bien entendu que Jeremiah allait lui donner du fil à retordre. Les conversations sérieuses, ce n’était pas du tout l’apanage du jeune humain. Et Valentin allait vite le voir et le comprendre. Mais l’entrée en matière de Valentin avait fait tiquer l’avocat. Ce n’était pas les propos, la réponse n’avait rien de détonnant, par contre qu’il lui indique un siège ou s’installer ce qui avait fait tiquer le benjamin. Le barman ne gérait pas les emplacements des gens normalement… Et dire que Jeremiah comptait aller sur la piste de danse, quelque chose lui disait que ses plans tombaient temporairement à l’eau. Le regard du blond avait suivi le coin tranquille que lui montrait Valentin. Et le regard que le jeune avocat lançait à Valentin disait clairement qu’il avait compris l’embrouille.

« … Soit... »

Hola… Ca sentait le traquenard, là… Bon, c’était quoi ? Il avait quelqu’un dans sa vie et c’était sérieux… Oui, sûrement un truc comme ça. Et pour le benjamin c’était loin d’être un drame. Ce n’était pas comme si c’était sérieux entre eux. Il n’allait pas finir avec le cœur brisé par cette annonce, d’ailleurs il ne voyait pas pourquoi Valentin prenait autant de délicatesse. C’était peut-être parce qu’il le prenait pour un gamin, qu’il oubliait que même pour lui, cette relation n’allait nul part. Jeremiah l’avait toujours su. Ce ne serait jamais des relations sérieuses, jamais son père ne tolérerait ce genre de relations. C’était bien pour ça qu’il prenait autant de précautions pour que personne ne fasse le lien. Valentin était le seul à le savoir. Et jusque là l’ancien flic n’avait jamais posé de questions, alors rien n’avait laissé penser à Jeremiah qu’il pouvait s’agir d’autre chose.

S’installant dans le coin indiqué par Valentin, il laissa son regard se poser sur la salle, pendant que le barman préparait les boissons. Récupérant le petit panneau « Réservé », Jeremiah entreprit de jouer avec le temps que Valentin finisse par arriver avec sa bière et une pour le barman aussi. Au cas où il avait un doute, il sentait que sa soirée était mal partie. Il aurait peut-être mieux fait de rester dormir. Ou d’aller voir ailleurs. Mais ça n’aurait fait que retarder l’inévitable, puisque Val voulait lui parler. Puis bon, vu la teneur de la conversation -selon Jeremiah-, ça ne serait pas si long…

Ses pensées continuant à dérouler les hypothèses possibles, l’autre idée qui surgit dans l’esprit du plus jeune était qu’un cœur brisé s’était épris de lui et  voulait plus que ce que Jeremiah pouvait offrir. Si c’était ça, c’était le début des ennuis et le benjamin en avait conscience. Retenant une grimace qu’il puisse s’agir de cette hypothèse, il reposa le petit panneau à l’arrivée du propriétaire du bar.

« Merci. »

Récupérant son verre, un ricanement répondit à la remarque du Vieux sur son allure. Il s’en doutait qu’il avait l’air crevé, il s’était vu dans le miroir avant de sortir de chez lui. Mais il n’avait pas pensé un instant que ce serait la première remarque que lui ferait Valentin. Heureusement qu’aucune de ses sœurs ne l’avaient vu, elles lui auraient passé un savon… Enfin non, April et Madie auraient prévenu Violet qui aurait passé le savon. Et si son paternel l’avait su, il ne s’en serait pas préoccupé plus que ça. Quoique, il l’aurait surement appelé pour lui dire qu’il faisait négligé au travail et que ça n’allait absolument pas, vraiment, Chicago n’était pas fait pour lui… C’était devenu redondant, à chaque fois son père se plaignait qu’il soit resté ici. Et à chaque fois Jeremiah lui rappelait que plaider à New-York aurait été compliqué, surtout s’ils avaient été en face. Déjà qu’ici, il était attendu au tournant par les connaissances de son père, alors à New-York, ça aurait été bien pire.

« C’est pas qu’une impression, mais j’ai vu pire… Et puis allons, même la mort n’aurait aucune envie de se farcir la paperasserie qu’elle devrait remplir dans ce cas. Puis j’suis sûr qu’elle aurait vite marre de moi, elle n’a aucun humour. »

Ses études n’avaient pas été de tout repos, sa blessure au genou lui avait demandé beaucoup aussi… Et les anti-douleurs n’avaient pas aidé. Jeremiah le savait, il jouait avec sa vie depuis des années. Et la mort, il la connaissait depuis longtemps, peut-être trop pour qu’il s’émeuve de la rencontrer un jour. Alors il préfère le prendre à la rigolade, mais il notait bien que si d’ordinaire Val aurait esquissé un sourire à ses bêtises, il restait de marbre pour une fois. Sérieusement, il se prenait trop la tête pour lui annoncer qu’il avait quelqu’un.

Mais la question de Val le fit taire et perdre son sourire narquois. Un silence comme première réponse. Il ignorait ce que l’ancien flic lui voulait. Clairement, c’était pas pour lui dire qu’il avait une relation. Alors il refaisait tous les calculs de risques possibles. Et là, ses calculs ne lui donnait aucune bonne information. Il n’arrivait pas à savoir ce que Val voulait, mais clairement, ce n’était pour lui annoncer qu’il avait une relation sérieuse. Alors que lui voulait le barman ? Quelqu’un d’autre avait compris ? Non, sinon le vieux n’aurait pas posé cette question.

« Je me réserve le droit de ne pas répondre alors. »

Parce que malgré tout, Jeremiah était curieux sur la question de Val. Jusque là, jamais le barman n’avait fait preuve de curiosité. Oh, il savait que l’ancien policier connaissait son père, mais le sujet n’avait jamais été plus loin que la confirmation que Plenton Senior était son père.
Mais s’il ne comptait pas mentir à Valentin, il ne comptait pas se confier à lui. Peut-être parce que Jeremiah n’avait jamais appris à se confier à qui que ce soit. Même ses sœurs ne le connaissaient pas entièrement. Elles ignoraient qu’il avait des amants, comme ça, si un jour ça se savait, elles n’auraient pas de problème avec leur père. Il espèrait bien que ce dernier n’en sache jamais rien, mais vu le monde actuel, c’était beaucoup d’espoir...

Valentin Reznikoff

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Valentin Reznikoff
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Ven 3 Sep - 14:25
Je suis sérieux, Gamin...
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D'accord, c'était pas la réponse que j'attendais mais c'était toujours mieux que rien.

Je n'ai pas beaucoup aimé sa boutade sur la mort et en fait, elle ne fait que m'inquiéter d'avantage. Ce gamin va m'apporter les cheveux gris que je n'ai pas encore ! Je pouvais le voir cogiter dans sa jolie petite tête, essayer de savoir ce que je lui voulais. Il est vrai que d'ordinaire, il n'est pas vraiment des plus curieux, c'est bien pour ça qu'on n'a jamais eu de véritable conversation mais si je peux attirer un peu son attention sur ce qui est vraiment important, alors je ne vais pas me priver pour utiliser sa curiosité naissante...

D'accord, je peux faire avec ça... Sans risquer d'enfreindre le secret professionnel, est-ce qu'un certain Salvatore Peña te dis quelque chose ? Un petit trafiquant arrêté par les FPH il y a environ deux semaines...

Je ne vais pas à la pêche aux infos, du moins, pas au sujet de Peña. Je veux juste m'assurer que Jeremiah est bien l'avocat qui lui a été assigné et qui s'est présenté à mes anciens collègues. Après avoir entendu la rumeur, j'ai pris contact avec un de mes anciens collègue avec qui j'étais encore en bon terme ─ ils sont rares, ceux-là ─ pour savoir si l'avocat en question était bien celui auquel je pensais, sans mentionner le nom de Jeremiah Plenton, mais le flic en question n'était pas sûr de son nom. Par contre, il n'a pas hésité à en dire ce qu'il en pensait et le constat n'est pas très glorieux. D'où ma décision d'en parler au gamin. Si je peux lui donner quelques tuyaux sur la manière de ne pas prendre les FPH à rebrousse poils, je vais pas me gêner, surtout si ça peut lui éviter des emmerdes supplémentaires. On ne me retirera pas de la tête qu'il en a déjà bien assez sur le dos sans qu'il s'en rajoute encore à cause de son comportement professionnel. Des avocats prétentieux et hautains, il y en a partout, les flics ont l'habitudes mais certains sont plus susceptibles que d'autres et à Chicago, c'est carrément un euphémisme. Ils râlent déjà et traînent des pieds quand ils doivent partager leurs infos avec d'autres agences alors imaginez comment ils réagissent quand un petit jeune, à peine sorti de l'école de droit, et venant d'une "prestigieuse" famille, les prend de haut...

Que ce soit clair, je me fous royalement de Peña, je ne suis plus flic. Ce que je veux savoir, c'est si c'est toi qui le représente...

Je veux  qu'il comprenne bien que celui qui m'intéresse, dans un certain sens, c'est lui, pas son client. Il semble toujours ne rien prendre au sérieux mais cette fois, il ne va pas pouvoir de défiler. Je ne sais peut-être pas grand chose de lui mais je m'en préoccupe. Pour autant que je sache, il n'a personne vers qui se tourner en ville et son père a le bras assez long pour lui pourrir la vie depuis New York sans bouger du pied d'estale sur lequel il croit que son cul est vissé. D'accord, je l'ai un peu pris sous mon aile de façon arbitraire et sans même lui en toucher un mot mais même si on ne connait vraiment de l'autre que la physionomie de nos corps, la seule chose que je vois réellement chez lui, c'est tout ce bordel qu'il traîne comme le putain de Jésus avec sa croix. Je ne connais pas les détails, on n'en a jamais parlé et je ne lui poserai pas de question, je préfère le laisser décider tout seul de m'en parler quand il le jugera bon mais ça ne veut pas dire que je vais rester les bras ballant si je sais qu'il risque de s'attirer des emmerdes. Je propose, conseille et informe, à lui de faire quelque chose de ce que je lui dis ou pas. Je ne vais pas décider à sa place, du moins tant que j'estime avoir le choix. S'il est trop borné pour entendre ce que je lui dis... Et bien on verra à ce moment-là.

Pour que tu comprennes bien, il y a une rumeur qui court sur un jeune avocat qui se serait fait remarquer par les FPH qui circule et elle n'a rien de flatteuse. J'ignore comment ça se passe à New York mais laisse-moi te dire que te mettre les flics à dos de Chicago, c'est pas la meilleure idée du siècle, même si c'est pour défendre les intérêts de ton client. Si encore tu avais plus de quarante balais, ça passerait encore mais c'est pas ton cas et ça passe mal auprès des forces de l'ordre. Ils s'en foutent de qui est ton père ─ du moins tant qu'ils n'ont pas affaire à lui ─ ils te feront des emmerdes grosses comme le Mont Rushmore pour le simple plaisir de t'en faire baver ou fermer ta jolie petite bouche, tout ça parce que tu les as un peu défriser. Alors laisse-moi te donner un conseil, descends d'un cran quand tu as affaire à eux, même si je me doute bien que tu doives donner une certaine image pour ne pas avoir ton paternel sur le dos, je ne suis pas con à ce point. Mais on sait tous les deux que c'est pas lui qui te protégera si tu as des problèmes avec les flics du coin parce que tu as chié dans leur botte une fois de trop. Et crois-moi, ils vont pas te rater si tu continues à leur hérisser le poil. Je te l'ai dit, j'ai pas envie de voir ton nom dans la rubrique nécrologique, pas de mon vivant, Gamin...

Bon, j'ai balancé ce que j'avais en tête un peu plus rapidement que prévu mais bon... Il s'agit du gamin, rien d'étonnant à ce que je m'emporte un peu. Les flics ne s'amuseront pas à le descendre, ils se contenteront de prendre leur temps pour intervenir si jamais il les appelle un jour ou ils s'amuseront à le faire chier à la moindre occasion. Dans tous les cas, Jeremiah risque gros parce qu'avoir des flics au cul ─ et pas de la meilleure de manière ─ c'est un coup à se faire sauter le caisson professionnellement et je ne parle même pas des abrutis opportunistes qui pourraient penser agir pour le bien de la société ou ramasser une faveur chez les flics.

© ASHLING POUR EPICODE


Jeremiah Plenton

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Jeremiah Plenton
Jeremiah Plenton

Sam 4 Sep - 21:05

Mais moi aussi !

De toute façon c’était à prendre ou à laisser et Jeremiah lui se remettrait parfaitement de ne pas avoir cette étrange conversation que voulait Val. Il ignorait ce que le vieux lui voulait et son instinct lui hurlait d’être prudent. Déjà que le barman connaissait son nom, il fallait pas non plus être totalement inconscient. Donner trop d’informations allaient lui attirer plus d’ennuis qu’autre chose. Oui, il n’avait qu’une confiance limité en Valentin. Sans broncher, le benjamin écouta, connaissant parfaitement le petit dealer dont lui parlait Val. Un petit con avec le QI d’un bulot et c’était une insulte pour le bulot, pas pour le trafiquant. Donc ça allait parler boulot. Ô joie. Quelle version l’ancien flic avait-il eu, celle du méchant avocat ? Du gamin qui les avait pris de haut ? Tout ça parce qu’il n’avait pas eu de remord à répliquer à leurs remarques immatures ?

Deux semaines plus tôt, le mercredi en fin d’après-midi, il avait été appelé comme avocat commis d’office pour un jeune adulte à peine plus âgé que lui. Le gamin avait été arrêté trois heures plus tôt en possession de drogue et pas un gramme, mais un kilo de cocaïne qu’il trimballait en pleine rue, au volant d’une voiture qu’il conduisait sans permis. Il n’avait pas fallu beaucoup d’effort pour l’arrêter, ce gamin n’avait aucune réflexion. Un idiot sans réflexion. Il ignorait qui était son patron, mais ce dernier devait l’avoir verte d’avoir perdu autant en si peu d’instant. Enfin bref, Jeremiah avait quitté son bureau pour prendre sa voiture et s’était rendu au commissariat pour rencontrer son client. Et il avait été courtois avec le premier policier à l’accueil, qui lui avait poliment expliqué où aller. Il s’était donc aventuré dans les locaux, avec son costume propre, son allure trop jeune. Il n’avait pas baissé les yeux quand on l’avait regardé passer et encore moins quand il avait entendu les premières remarques sur sa jeunesse, sur son costume trop pimpant pour un tel gamin. Et oui, il leur avait adressé des sourires narquois comme il le fait si bien. Et l’inspecteur qui l’avait jaugé comme un gamin demeuré avait eu le droit à toute la froideur et le contrôle que Jeremiah avait sur lui. Il n’avait eu aucun remord à interrompre l’interrogatoire qu’il menait à l’encontre du bulot et à leur rappeler les droits du dit client. Mordant et odieux, mais toujours à la limite. On ne pouvait légalement rien reprocher à Jeremiah, mais oui, son arrivée dans le commissariat n’avait pas été des plus brillants.

Le regard posé sur le barman, Jeremiah n’avait absolument pas bronché. Val était sérieux à lui poser ce genre de questions ? Il pensait quoi ? Qu’il allait passer aux aveux aussi facilement. Il avait une conscience professionnel, à la différence de certains. Et le vieux était peut-être un ancien flic, mais il en faudrait bien plus pour que le benjamin lâche le moindre bout d’information. Il était peut-être épuisé, mais pas totalement inconscient. Récupérant sa bière, il en but une gorgée, attendant que son aîné aille plus loin dans ses explications. Et le haussement de sourcil du benjamin en disait long sur ce qu’il pensait de cette histoire. En quoi le fait qu’il représente un bulot avait une telle importance aux yeux de Valentin ? Il n’était que son amant occasionnel et il ne comptait clairement pas aller plus loin.

« C’est bien moi. »

Ce que Valentin sous-estimait c’était la solitude autour de Jeremiah. Il avait des connaissances, mais aucun ami car c’était trop dangereux. Il y avait bien ses sœurs, mais tous savaient que malgré la confiance qu’ils y avaient entre eux, jamais ils ne pourraient tout ce dire. Violet se doutait que Madie fréquentait un Therian, mais tant qu’aucune question n’était posée, c’était simple. Parce que sinon, il aurait fallu faire un choix entre Madie et leur père. Et malgré l’attachement qu’ils y avaient entre eux, tous avaient conscience que leur père avait le bras suffisamment long pour leur pourrir la vie… Bien plus que ne semblait le penser Valentin. Et le long speech de l’ancien flic lui donnait les informations qui suffisaient. Oh, il le savait parfaitement quelle image il renvoyait autant au bureau qu’au tribunal ou au commissariat. Il savait parfaitement qu’il passait pour le parfait fils à papa, pour le parfait gamin de riches qui se pavanait. Il savait parfaitement que Chicago était en théorie loin de la sphère d’influence de son père, sauf que la vérité était bien moins idéale. Il avait pensé que la distance suffirait, il n’avait pas pensé que son père, ayant fait ses études ici, avait encore des contacts facilités avec des juges, des procureurs ou des avocats…

« T’es pas mon père. »

Et heureusement… ou pas en fait… Mais pour Jeremiah qui avait eu juste envie d’oublier un peu le boulot, la soirée virait plutôt au cauchemar… Certes, Valentin voulait lui éviter des écueils. Sauf que même si le gamin entendait parfaitement ce que le barman lui disait, il savait aussi parfaitement qu’il ne changerait pas de comportement. Parce que les conséquences n’étaient pas aussi anodines que Valentin pensait les voir. Contrairement à ce que l’ancien flic pensait, Jeremiah avait conscience que son père bougerait le petit doigt si cela pouvait ruiner les ambitions paternelles. Tant qu’il le pourrait, il étoufferait tout ce qui pouvait nuire à sa si importante réputation. Mais si Jeremiah devenait un boulet, il le laisserait tomber sans le moindre remord, chassant tout ce qui rappellerait son existence et ses sœurs auraient tout intérêt à oublier son existence si elles ne voulaient aucun ennui.

« Tu sais rien alors gardes tes discours pour les autres. »

Parce que s’appeler Jeremiah Plenton n’avait jamais été simple, parce que Jeremiah n’avait pas d’amis, pas de confidents. Parce que le benjamin en supportait beaucoup sur ses épaules mais que jamais il n’aurait songé à parler. Parce que Val était un amant d’un soir, pas un ami. Parce que Jeremiah ne laissait personne l’approcher vraiment parce qu’il ne voyait que le danger d’une telle relation. Parce que le mot ami n’avait aucun sens dans la vie de Jeremiah. Et si Valentin ne voulait pas voir disparaître le blond, il allait devoir faire comprendre à l’avocat que l’amitié n’était pas qu’un mot du dictionnaire.

« As-tu autre chose à me dire ou j’peux profiter de ma soirée ? »

Dès que Val le laisserait partir, Jeremiah le savait, il ne remettrait plus les pieds au Looper. Val devenait trop dangereux et le benjamin ne doutait pas un instant qu’il pourrait lui pourrir la vie. Les barmans, c’était trop dangereux… Plus jamais…

Valentin Reznikoff

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Dim 5 Sep - 12:23
Fais pas le con, putain !
"Расслабься, я тебя не съем. Мы просто поболтаем..."

Fait chier, bordel ! Je savais qu'il allait se braquer.

La façon dont il réagit à mon discours, certes un peu emporté, me fait bouillir le sang. Je ne suis pas son père ?! Et bien tant mieux, c'est justement pour ça que je me permets de lui donner des conseils et que je m'inquiète pour lui. Entre autres choses... Mais ne nous éloignons pas du sujet. Quand il m'envoie sur les roses, je craque. Il a l'art de me pousser à bout et d'ordinaire, c'est bien plus agréable. Mon verre claque sur le comptoir un peu plus brusquement que j'en avais l'intention, une partie de ma bière est éjectée en dehors, éclaboussant ma main que je me dépêche d'essuyer avec le chiffon qui pend de la poche arrière de mon jeans tout en me retenant d'exploser face à l'attitude de Jeremiah. Sans le quitter des yeux, j'informe mon employé que je m'absente un moment, puis j'attrape le gamin que je traîne derrière moi jusque dans mon bureau sans lui laisser l'opportunité de s'échapper. Je ferme la porte du bureau derrière nous et le pousse vers un des fauteuil en face du bureau, luttant pour garder mon calme...

Pose ton cul !

Vu qu'on se connait à peine, il ne m'a jamais vu en colère et encore moins en colère parce que je m'inquiète sincèrement pour ce p'tit con. J'essaie de toutes mes forces de ne pas élever la voix, ce qui fait que j'ai tendance à serrer les dents et à avoir la voix un peu plus grondante que d'habitude... Je me dirige vers mon bureau et sors mes clés, ouvrant le compartiment caché dans le dernier tiroir et duquel j'en sors un dossier avant de refermer le tiroir et de venir m'appuyer dessus en face de Jeremiah, bras croisés, le dossier toujours dans l'une de mes mains.

Premièrement, mes discours, comme tu dis, je les réserve pour les personnes dont je me soucie et tu en fais partie, va savoir pourquoi... Deuxièmement, je n'essaie pas de te faire chier, seulement de t'éviter des emmerdes. Et troisièmement, tu auras beau t'échiner à me tenir à l'écart, ça ne marchera pas. Tu peux me mentir ou te mentir à toi-même mais ne me prends pas pour un con. Je connais ton père, je sais de quoi il est capable...

Même s'il n'y croit pas, je ne mens pas. Le dossier sur la mort de sa mère et de son frère aîné, le procès contre John Carter, un tueur en série ayant des victimes dans plusieurs états, l'enquête discrète que j'ai menée sur Plenton Senior, sur mon temps libre, quand je suis revenu à Chicago après le procès et ce que j'ai découvert, ou plus exactement ce que je n'ai pas trouvé, me font dire que son père est dangereux. S'il me laissait faire, j'aimerais l'aider et ça commence par lui éviter des emmerdes avec les FPH.
Je lui tends le dossier entièrement consacré à son père, les procès qu'il a présidés, les affaires qu'il a défendues du temps où il était encore avocat, la liste des ses connaissances et tout ce que j'ai pu trouvé sur ces personnes, le listing de ses appels les plus fréquents ─ obtenu de façon pas tout à fait légale et ce jusqu'à ce que mon contact au sein des opérateurs téléphoniques prenne sa retraite quand j'étais encore aux FPH ─, ses finances, coupures de presse, bref, un véritable dossier épais comme un bottin téléphonique dont certaines données étaient surlignées. Bien sûr, si le dossier est épais, malheureusement, les éventuelles preuves qui s'y trouvent ne sont qu'indirectes... Un bon avocat obtiendrait un non lieu si un procès devait être conduit contre Plenton Senior avec ce dossier.

Si je te fais chier avec les FPH, ce n'est pas pour épargner leurs égos. Si j'avais mon mot à dire, j'en virerais au moins la moitié, si pas les trois quart. Si je te demande de baisser d'un cran quand tu as affaire à eux, c'est parce qu'en agissant comme tu le fais, tu joues le jeux de ton père. Non seulement, tu t'attires des problèmes avec les flics du coin, ce qui veut dire qu'il pourrait utiliser ça pour te faire bouger comme il le souhaite mais en plus, s'il décide que tu le gênes, tu n'auras personne pour couvrir tes arrières. J'ai un gamin à la maison pour qui je donnerais tout ce que j'ai, Irya1 mais je ne suis pas certain que ton père en ferait autant pour toi. Il serait plutôt du genre à t'utiliser comme bouclier, soit à être celui qui te poignarderait dans le dos. Vas-y, dis-moi que j'ai tord...

Je le provoque un peu, là, mais il semblerait qu'il faille frapper fort pour espérer qu'il entende un peu ce qu'on tente de lui dire. Il peut ne pas vouloir d'aide, ne pas vouloir s'impliquer avec les autres, que ce soit pour les protéger ou simplement parce qu'il n'en voit pas l'utilité, mais il ne peut pas décider à leur place ce qu'ils vont faire. En ce qui me concerne, je ne laisserai pas tomber. Pour une raison qui m'échappe, j'apprécie ce gamin et j'ai pour habitude de me démener pour les gens que j'apprécie. Il gèlera en enfer avant que je laisse tomber, surtout en sachant combien son père est toxique.
J'inspire profondément, fermant brièvement les paupières, pour me calmer avant de reprendre sur un ton plus calme, espérant avoir réussi à l'atteindre derrière sa carapace.

Laisse-moi t'aider, парень2. Je ne te demande pas de me raconter quoi que soit, juste de me laisser t'aider. Cela dit, si un jour tu as envie de parler, tu sais où me trouver.

J'espère sincèrement que ce jour viendra mais je ne le forcerai pas. Ca doit venir de lui, ça doit être son choix, forcer les choses ne servirait à rien à part le faire fuir.

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Jeremiah Plenton

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Lun 6 Sep - 19:29

Tu deviens vulgaire, mon cher.

Si Valentin s’énervait pour si peu, la conversation promettait de devenir problématique avant la fin. Jeremiah ne comptait pas laisser la facilité à son interlocuteur même si c’était un ancien flic. Et il en avait conscience qu’il avait agacé son aîné en lui rétorquant ainsi, mais il commençait à réaliser que Val comptait se mêler de choses dont le benjamin n’avait pas envie. Le regard buté du blond en disait long sur la suite de la conversation. Et si Jeremiah avait espéré que la conversation s’arrêterait là, il avait un peu sous-estimé l’entêtement de son interlocuteur.

Sans baisser les yeux, il affrontait le regard de Val, parfaitement conscience qu’il jouait avec le feu, surtout quand la bière de Val prit son indépendance. Il le savait qu’il jouait avec les nerfs de son aîné, mais il n’avait pas prévu qu’il se ferait entraîner par Valentin pour finir dans le bureau de ce dernier. Et si dans d’autres cas ça l’aurait amusé de finir dans le bureau du propriétaire, là ça l’agaçait profondément. Comme s’il ne pouvait pas se débrouiller tout seul. S’asseyant sur le fauteuil où le poussait son aîné, le blond suivit du regard son aîné. Dans quelles emmerdes s’était-il foutu ? Malgré son apparente indifférence, le jeune réfléchissait à toute vitesse. Il avait bien vu l’épais dossier que Val sortait de son bureau et il se demandait ce qu’il contenait.

Ecoutant la suite, le benjamin retint son envie de lever les yeux au ciel. Qu’importe pourquoi Val se souciait de lui, Jeremiah lui trouvait que c’était une idée stupide. Il avait pourtant été franc dès le départ, pas de sentiments. Oui, il n’avait pas envie d’être justement dans la situation qu’il était entrain de vivre. Il ne s’attachait pas. Jamais. C’était toujours trop compliqué les sentiments… A moins que ce soit uniquement parce que l’avocat ne savait pas les gérer quand ça sortait des relations avec ses sœurs.

Même s’il ne montrait rien, Jeremiah se demandait ce que son père avait fait pour attirer l’attention de l’ancien flic de Chicago. La ville était bien loin de New-York et de l’influence de son père. Récupérant le dossier, l’avocat entreprit de le feuilleter. Il était trop gros pour que le jeune puisse prendre le temps de le lire en entier. Mais si Val avait un doute, il venait clairement d’attirer l’attention du benjamin. Et peut-être un peu sa frustration de ne pas avoir le temps de le lire en entier… ou d’en faire une copie… Il ne pourrait clairement le glisser discrètement sous son sweat… Et c’était bien dommage. Mais il notait les différentes sources, les données qui semblaient avoir interpelé Valentin. Mais il se doutait parfaitement qu’il n’avait aucune preuve à l’encontre de son père, sinon ca n’aurait pas été un dossier dans un bar, mais un dossier d’accusation dans un tribunal. Et faire tomber un juge n’était jamais sans conséquence. Il fallait être sur des preuves qu’on avait. Et vu ce qu’il voyait, même lui n’aurait aucun mal à faire tomber les documents pour des listings illégaux, des absences de preuves, rien qui ne tiendrait devant un tribunal. Même lui l’avait compris en le feuilletant. Mais pourquoi Valentin avait ce genre de dossier ? Il ignorait s’il était ravi de ce dossier ou s’il était inquiet de son existence.

Il entendait parfaitement le barman qui lui parlait pendant qu’il survolait le dossier en même temps. Il entendait parfaitement que le barman voulait juste lui éviter des ennuis. Et il n’avait pas tort, sur tous les points, au grand désarroi de Jeremiah. Jamais son père ne lèverait le petit doigt pour l’aider.   Enfin sauf pour les conneries d’étudiant comme conduire ivre… Mais Violet l’avait fait prendre conscience du danger en l’emmenant sur la tombe d’une de ses amies. Et elle avait expliqué d’une voix chargée d’émotions ce qui avait tué Linda était un accident de voiture. Le chauffeur trop ivre pour la voir sur le trottoir, elle qui l’avait trouvé vingt minutes plus tard. Et Violet avait tout raconté avec les détails bien gore…  Elle n’avait pas fait dans la dentelle, mais ce n’était pas le rôle qu’elle avait pris dans la fratrie. Et Jeremiah savait que les deux petites y avait aussi eu le droit, elles aussi… Mais en version plus édulcorée car elles n’avaient pas encore conduit.

« Tu sais parfaitement que tu n’as pas tort. »

La provocation n’avait pas marché, sûrement parce que l’attention de Jeremiah était concentré sur le dossier qu’il tenait en main. Une mine d’informations ou une bombe à retardement, sérieusement, il ignorait totalement ce qu’il devait penser du contenu. Mais ce n’était pas un dossier qu’il avait monté en quelques semaines. Non, ca faisait des années que Valentin avait commencé ce dossier… Pourquoi ? Qu’est-ce qui avait provoqué une telle curiosité de la part de son aîné ?

« M’aider ? A quoi ? A prendre ma liberté ? Je ne peux pas ! Je ne suis pas le seul. Et comment tu veux m’aider ? Ton dossier n’a aucune valeur et tu le sais parfaitement, sinon c’est dans un tribunal que ça serait, pas dans ton bureau ! Et pense à ton gamin ! Comment tu veux l’aider si on te le retire, hein ? »

Parce que Val était peut-être avec la mère du gamin, mais l’argent, ça faisait vite tourner la tete… Et Plenton Senior n’aurait aucun remord à en utiliser pour emmerder Val et le concentrer sur autre chose que sur lui… Non, Jeremiah ne voulait pas voir que son père aurait pu utiliser les services d’un tueur à gages ou d’un flic un peu véreux pour avoir la paix, plus simple et plus radical. Mais ce type d’actions, Plenton Senior ne les faisait que sur quelques policiers trop intègres et surtout, il n’avait jamais laissé la moindre trace, il était bien trop fin pour ça.

Valentin Reznikoff

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Mar 7 Sep - 17:35
Fais-moi un procès...
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Je devrais me faire une raison, il ne va pas me laisser l'aider, mais au diable si je baisse les bras !

Au moins, il a reconnu que je ne me trompais pas sur le compte de son père mais je le sens un peu moins concentrer, sans doute parce qu'il feuillette le dossier que je lui ai remis. Je parie qu'il doit avoir des questions mais celles qui viennent ne sont pas vraiment celles auxquelles je me serais attendu. Cela dit, il marque un point, je ne peux pas l'aider lui et laisser tomber le reste de sa fratrie. Le fait qu'il me jette mes responsabilités envers Grisha me prouve une fois de plus que c'est un bon gars. Il ne fait que renforcer mon point de vue même s'il ignore que je ne suis pas totalement sans soutien sans compter qu'il n'y a aucune raison pour qu'on me le retire. Celui qui s'y risquerait devrait avoir des preuves solides à présenter devant un juge et c'est pas demain la veille que ça arrivera...

Tu marques un point, tu n'es pas le seul à être concerné et j'en ai parfaitement conscience. Il se trouve simplement que tu es ici et que tes frères et soeurs, non. Et en ce qui concerne mon p'tit gars, il ne craint absolument rien. Le juge m'a remis sa garde après le décès de ma soeur et de son mari et que l'enquêtrice des services sociaux ait remis un rapport en ma faveur mais je te remercie de t'en inquiéter. Quand au dossier... Oui, il a beau être épais, il ne contient rien qui pourrait être retenu à charge de ton père, hormis peut-être son anti-therianisme avéré, mais ça ne veut pas dire qu'il n'y aura jamais rien qui puisse le faire tomber...

Et c'est le moins qu'on l'on puisse dire au sujet de Plenton Senior. J'avais presque oublié le dossier d'Elisabeth et Samuel Jr. Plenton quand a eu lieu le procès de Carter mais la sentence m'a fait replonger dedans et me lancer dans une enquête au sujet de ce "bon" juge Plenton. J'avais creusé aussi loin que je l'avais pu sans éveiller les soupçons ou déclencher d'alarmes. J'avais quitté les FPH avant d'avoir pu finir toutes mes recherches mais ça ne voulait pas dire que je m'étais arrêté là pour autant. En tant que civil, j'ai bien sûr accès à moins de choses mais il suffit parfois de connaître les bonnes personnes pour vous fournir ce dont vous avez besoin. Et du monde, j'en connais. Pas tous recommandables, il faut bien le dire, mais il faut parfois savoir faire un pacte avec le diable quand c'est nécessaire. Tous les flics du monde le savent et font avec leur conscience. Dans mon cas, j'ai la conscience tranquille, je n'ai jamais fais de marché que je ne pouvais pas assumer. En tout cas, personne avec un casier même si certains ne sont pas tout à fait blanc comme neige.

Rafraîchis-moi la mémoire... Quelle peine encourt un tueur en série avec sept victimes inter-états à son actif ou un multirécidiviste ?

Je n'ai pas vraiment besoin qu'il me le rappelle mais plutôt qu'il compare la peine commune et celle qu'à reçu Carter. Si on faisait le compte, il manquait pas mal d'années au totale de la peine. Et ce n'était pas le premier ni le dernier criminel à bénéficier d'un traitement de faveur de la part de Plenton Senior. Curieusement, ça arrivait chaque fois qu'il y avait des victimes therians dans le dossier d'accusation. Le criminel était tout de même jugé et condamné ─ ce qui évitait les recours en appels de la part des familles des victimes ─ mais pas à la juste mesure des crimes commis. Je m'approchais de Jeremiah et lui montrais les pages concernées pour lui montrer où je voulais en venir. C'était un premier point... Le suivant, même si je me sentais mal à l'aise de l'évoquer, allait faire sans doute mal mais vu comme les choses allaient, je ne voyais pas d'autres moyens pour secouer le gamin...

Il n'y a pas que ça... Je n'ai toujours aucune preuve mais je soupçonne aussi ton père d'être pour quelque chose dans la mort de ta mère et ton frère, Samuel...

Je ne suis pas vraiment fier de soulever ce point. J'aimerais autant lui éviter ça mais s'il faut rouvrir la blessure pour qu'il me laisse l'aider, lui et ses frères et soeurs, je ne vois pas d'autre solution. Samuel était le seul therian de la fratrie, ses parents supposés étant tous les deux humains, cela n'aurait jamais dû être le cas, pourtant, Samuel Jr. était bien le fils d'Elisabeth Plenton. Ce qui voulait dire que Plenton Senior n'était pas le géniteur de Samuel. Pourtant, il n'avait jamais été inquiété ou interrogé à ce sujet, principalement parce que l'affaire avait été classé comme accident avant qu'on reçoive les résultats ADN. Quand mon ancien collègue avait voulu rouvrir l'enquête après les avoir reçu, il avait été envoyé sur les roses et on lui avait vivement conseiller de ne plus s'occuper de ça. Ca l'avait interpelé mais il avait obéit aux ordres. Il avait deux gamins à l'université et pas les moyens de perdre son boulot pour excès de zèle. Toutefois, ça l'avait marqué et hanté. Il avait l'impression que justice n'avait pas été rendue aux deux victimes et ça lui restait en travers de la gorge... Quand j'avais démissionné des FPH, j'avais emporté une copie du dossier en plus de tout ce que j'avais pu trouvé sur Plenton Senior parce que ça me hantait aussi qu'un pourri comme cet homme passe entre les mailles du filet. Je crois profondément en la justice, pour autant qu'elle soit correctement appliquée...

Quand je parlais de ton père te poignardant dans le dos, je ne parlais pas au sens figuré, Irya... Il ne se salirait peut-être pas les mains lui-même mais ça viendrait de lui et quand ça arrivera, qui libèrera tes frères et soeurs ? Toi, du fond de ton cercueil ? Tu l'as dit toi-même, mon dossier ne pèserait pas bien lourds devant un tribunal. Même si je le déposais anonymement pour que tout ce qui s'y trouve soit recevable, ton père s'en sortirait toujours parce qu'il ne contient que des preuves indirectes malgré toutes les années que j'ai passé à le monter. Tout seul, je n'arriverai probablement jamais à le faire tomber et je suis plus expérimenté que toi. Qu'est-ce qui te fait croire que toi, tu y arriveras ? Est-ce que tu le souhaites, seulement ?...

Je suis bien plus calme qu'il y a quelques minutes mais si je me suis énervé en premier lieu, c'était à cause de la réaction de Jeremiah. Maintenant, non seulement je ne suis pas fier d'avoir évoqué sa mère et son frère mais en plus, j'ai conscience qu'il va sans doute lui falloir du temps pour intégrer ce que je lui ai balancé. Je ne doute pas qu'il sache à quel point son père peut être implacable mais j'ignore s'il l'a un jour soupçonné de la mort de sa mère et son frère aîné. J'essaie de me mettre à sa place mais c'est assez difficile. Nous n'avons pas été élevé de la même façon et je n'ai jamais eu à craindre quoi que ce soit de la part d'un de mes parents à part une remontrance ou être privé de sortie si je faisais une bêtise. Ma mère se jetterait sous une voiture avant de faire le moindre mal à Grisha ou moi. Mon père aurait sorti sa batte de base ball, qui est la mienne à présent, à la moindre menace contre sa famille... J'ai vu pas mal de merdes quand j'étais flic et je sais que ceux qui s'en sortent sont souvent ceux qui demande de l'aide mais tout le monde n'y arrive pas, surtout quand ils ont d'autres personnes à protéger, même si ça devrait justement les motiver à demander de l'aide. La honte d'exposer ce qu'ils subissent et la peur du jugement peuvent être des freins plus puissants que la raisons. J'ignore où se situe Jeremiah dans tout ça mais je doute que ça finisse bien pour lui. Soit parce qu'il se fera descendre, soit parce qu'il fera une connerie qui l'enverra directement derrière les barreaux où il se fera quand même descendre par un ancien client qu'il n'aura pas pu faire acquitter ou un accusé qu'il aura envoyé au violon. Quoi qu'il en soit, je m'inquiète pour lui même s'il semble mal le prendre...

Si je veux t'aider, ce n'est pas seulement pour toi ou parce que je me soucie de toi... C'est aussi pour toutes ces familles que ton père a floué, à commencer par la tienne...

C'est le seul argument que je peux lui donner pour apaiser un peu ses inquiétudes quand au fait que, visiblement, je tente de prendre plus de place qu'il n'était disposé à m'en donner.

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Jeremiah Plenton

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Mer 8 Sep - 9:38

Tu crois que j’ai que ça à faire ?


A grandir aussi soudés, Jeremiah faisait passer le bien-être de ses sœurs en premier. Et si April était à l’étranger, les deux autres allaient être convié à un week-end détente, tout frais payé à Chicago d’ici peu. Ce dossier n’allait pas causer des problèmes qu’à Jeremiah, mais également à ses sœurs et il ne tenait pas à ce qu’elles apprennent ça par quelqu’un d’autres que lui. Même si ça ne débouchait sur rien, elles allaient devoir assurer encore plus que d’ordinaire leurs arrières. Car si Valentin creusait, il n’était sûrement pas le seul à avoir des doutes sur le juge Plenton.

« Allons, tu sais très bien qu’il peut toujours y avoir un autre contrôle, on te mets une femme bien certaine que seule une femme peut élever un enfant et tu peux dire au revoir à la garde de ton neveu, sans compter que tes horaires laissent le petit sans toi en pleine nuit. »

La question légale fit esquisser un sourire à l’avocat. Il savait parfaitement que Valentin connaissait la réponse. Mais il connaissait son père. Pour que Valentin critique le jugement, c’était qu’il y avait des Therians dans les victimes et son père avait alors mis la peine minimale pour eux et une peine plus juste pour les autres victimes. Il savait parfaitement que son père détestait les Therians et les pro-therians… Et aussi les homosexuel(le)s, les gens de couleur, les pauvres… Enfin tous ceux qui n’étaient pas blanc, riches et avec qui il pouvait potentiellement faire une partie de golf le dimanche matin pour dénigrer les autres. Un charmant personnage, parfois on pouvait se demander comment Jeremiah avait pu être aussi ouvert d’esprit, pour un Plenton.

« Selon les lois de l’état de New-York, si c’était des meurtres avec violence, ça aurait pu monter jusqu’à une condamnation à vie. Mais ça aurait pu être jugé au niveau fédéral et donc peine de mort possible. »

Oui, Jeremiah remettait aussi en cause le procureur qui avait instruit le dossier, puisque c’était lui qui définissait les charges. Et le nom qu’il lisait sur le dossier lui était familier. Un grand ami de son père. Il n’avait pas besoin de lire en détail le dossier pour savoir que l’homme en question devait être un homme blanc. Suffisait que ses victimes soit Therian ou pro-therian et les deux autres auraient éviter le procès fédéral. Son père détestait les Therian, mais Jeremiah n’avait jamais trop cherché pourquoi. Il se disait qu’il avait du avoir des dossiers compliqués sur les premiers therians et vu certaines preuves qu’il avait pu voir passer, ça ne l’étonnait pas que son père les prenne pour les pires êtres vivants sur Terre.

« C’est impossible ! Il était à New-York avec nous ! C’était un accident ! Pourquoi l’aurait-il fait ? C’est stupide comme idée ! »

Ca avait été spontané comme remarque et un peu colérique. Parce que pour Jeremiah, les mots de Valentin étaient cruels. Ce n’était pas pour protéger son père qu’il disait ça, c’était juste qu’il n’y avait aucune raison d’accuser son père. Il n’avait peut-être pas des souvenirs très nets de la période, vu le chaos qui régnait à New-York à ce moment-là. Mais il était certain que son père n’avait pas fomenté une tentative d’assassinat à l’attention de son frère et de sa mère. Pourquoi aurait-il fait une telle chose ? Sérieusement, Valentin détestait si profondément son père pour avoir envie de le faire tomber pour ça ? Personne ne prendrait une telle accusation au sérieux.
Ce que Valentin ignorait était qu’il en savait bien plus sûr Samuel Jr que Jeremiah n’en connaissait. Il n’avait que les bribes que Violet lui avait raconté, toujours en dehors de la maison. On n’évoquait pas Samuel Jr ou Elisabeth dans la demeure Plenton. Ce n’était pas des morts qui restaient encrés dans la demeure, c’était des fantômes dont les noms étaient bannis. Jeremiah avait toujours mis ça sur le compte du chagrin paternel, mais pour les yeux de l’enfant qu’il était, son père avait juste trop de fierté pour pleurer devant eux. Et l’adulte qu’il était devenu n’avait jamais remis ça en cause. Son père avait juste du être trop triste par ces morts pour s’intéresser réellement à eux. Et Violet ne voulait pas rendre ses cadets tristes en leur disant qu’ils n’avaient jamais compté pour leur père. Sauf pour être la génération suivante.

« Et qui te dis que je compte faire une telle niaiserie ? Pourquoi je m’attaquerais à mon père au risque de me faire poignarder dans le dos, comme tu le dis si bien. »

Si Valentin s’était un peu calmé, Jeremiah lui commençait à être agacé par la tournure des évènements. Que son amant n’aime pas son père, il le savait depuis le premier soir. Qu’il essaie de le retourner contre lui, c’était la première fois qu’il faisait ça, et bien la dernière. S’il avait accordé le bénéfice du doute sur le début de la conversation, elle était partie sur un chemin qui l’agaçait et lui disait que le Looper n’était plus dans les bars fréquentables. Car il n’était pas fou, il savait parfaitement que face à son père, il n’avait aucune chance de gagner. Aucun d’eux quatre. Même ensembles, alors ils se protégeaient. Comme toujours. Ils avaient toujours agi ainsi, ce n’était pas maintenant que ça changerait.

« Il ne nous a rien fait, cesses de le diaboliser ! »

Pour demander de l’aide, encore fallait-il voir qu’on en avait besoin. Et pour l’instant, le jeune s’était braqué sur l’avis de Valentin.

Valentin Reznikoff

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Mer 8 Sep - 17:13
S'il te plait, Irya...
"Расслабься, я тебя не съем. Мы просто поболтаем..."

Enfin une réaction, même si elle est plus vive que je ne l'aurais cru...

J'ai laissé tombé le sujet de mon neveu, je sais que je n'ai pas à m'inquiéter qu'on me l'enlève. J'ai répondu à toutes les attentes de l'inspectrice des services sociaux et je n'ai raté aucune de ses inspections. J'ai répondu à toutes ses questions et ses inquiétudes quand au fait que je n'étais pas là le soir quand je travaille au bar. Pour m'enlever Grisha, il faudrait vraiment que je fasse une grosse connerie et c'est pas près d'arriver. Bref, la conversation continue et il voit au moins où je veux en venir au sujet des peines distribuées par son père lors des procès. Il n'est certes pas le seul remis en cause mais c'est lui qui distribue les condamnations...

Non, là où je ne m'attendais pas à une réaction aussi vive, c'est quand j'ai mentionné la possible implication de son père dans la mort de sa mère et son frère. Un rejet pur et simple de mon hypothèse qui m'amène à me demander ce qu'il sait vraiment sur le sujet. Visiblement, il n'a jamais remis en cause la thèse de l'accident. Bon sang ! Le gamin ne sait rien... Je me passe nerveusement une main dans les cheveux, les ébouriffant au passage. D'un côté, j'ai conscience que ne pas lui en dire plus creuserait un fossé entre nous bien plus large que la distance qu'il s'efforce de garder entre lui et moi mais d'un autre côté, lui révéler ce que je sais pourrait bien l'anéantir... Pour le coup, je ne sais pas trop quoi faire et ça ne me ressemble pas. Ma décision tombe quand il m'enjoint à ne pas diaboliser son père... Sauf que ce n'est pas ce que je fais, ou du moins pas intentionnellement. J'ai juste plus d'infos et de recul que lui. C'est donc avec un énorme malaise que je lui balance la vérité, prenant le risque de le blesser plus profondément encore et de le voir tourner les talons...

Irya... Je... Je ne tente pas de diaboliser ton père, il y arrive très bien tout seul. Écoute, concernant la mort de ta mère et ton frère, on a reçu des résultats ADN, malheureusement, ils sont arrivés après que le dossier ai été classé comme accidentel... J'en ai une copie à la maison avec le dossier sur Elisabeth et Samuel Jr. Ton père n'était pas celui de Samuel. Tes parents étant tous les deux humains, Samuel aurait dû l'être aussi, hors, c'était un therian. Ca donnait au juge un mobile, il avait les moyens et en partant pour Chicago, ta mère lui en a donné l'opportunité, les trois facteurs principaux sont réunis... C'est pour ça que je soupçonne ton père, même si ses finances n'ont rien prouvé mais on sait tous les deux qu'il est tout à fait possible de faire autrement pour faire faire le travail par quelqu'un d'autre sans avoir à sortir un dollar de sa poche...

Non, non, non... Ce n'est pas comme ça que c'était censé se passer. Non seulement on a dévié du sujet de départ mais en plus, j'ai l'impression de lui mettre la tête sous l'eau pour le forcer à voir ce qu'il n'a jamais vu ou voulu voir... Est-ce que mon inquiétude pour lui vaut toute la douleur et la colère que je lui inflige ? Je voulais juste l'aider, le préserver de son père... Je parle vite parce que je commence à être anxieux en me rendant compte que Jeremiah ne sait en fait pas vraiment de quoi je soupçonne son père d'être capable et ça ne fait que m'inquiéter d'avantage pour lui. Je veux le convaincre de ma bonne foi mais je m'y prends mal, j'ai l'impression qu'il me glisse des doigts et je n'aime pas ça. J'aurai voulu ne jamais avoir à lui parler de sa mère et son frère, ne jamais avoir à rouvrir la blessure, je pas avoir à lui montrer la nature de son père que je suspecte d'être véritable. J'en viens à me dire que je regrette simplement que cette discussion ai eu lieu mais je me connais suffisamment pour savoir que ce n'est que temporaire parce qu'au final, même s'il en vient à me haïr, je n'aurai fait que dire la vérité, une vérité qu'il ne connaissait pas et qui ne lui plait peut-être pas mais la vérité quand même. Je n'ai pas apporter le dossier de sa mère au bar parce que je ne pensais pas en parler, pourtant je l'ai fait et je ne peux rien prouver de mes dires parce que le dossier est rester chez moi, dans le coffre où je range mon arme avec les autres dossiers que dont j'ai gardé la copie. Je ne suis plus flic mais je continue quand même à creuser pour chacun de ses dossiers parce qu'ils ne sont pas classé ou pas de façon satisfaisante, parce qu'ils cachent quelque chose ou qu'il manque quelque chose pour arriver enfin à une conclusion. En ce qui me concerne, Plenton Senior ne ressemble pas à un trophée de chasse que j'aimerais afficher sur mon mur, il ressemble simplement à un criminel qui est toujours en liberté et libre d'agir comme il l'entend, tout comme les membres de l'Ordre qui ont tué les parents de mon petit garçon.

Je t'en prie, Irya... Je ne cherche pas à te blesser, je m'y prends peut-être mal mais je t'assure que mes intentions sont bonnes. Je pensais que tu savais... Que tu étais au courant pour ton frère... Il a dû subir sa première transformation avant de venir ici avec ta mère... Tu n'as vraiment rien remarqué ? Laisse tomber, je me rends compte que tu devais être trop jeune à l'époque pour t'en souvenir clairement après toutes ces années...

Je me sens fatigué et franchement à bout d'arguments, Jeremiah est le seul à pouvoir décider s'il me croit ou non et très sincèrement, je n'y crois pas trop. Il ne me connait pas depuis assez longtemps pour deviner si je mens ou non sans parler de cette contrainte qu'il s'impose de ne pas s'attacher. J'en sais quelque chose, je pratique le même sport que lui mais je suis assez mature et lucide pour savoir que parfois, ça ne fonctionne tout simplement pas. On a beau vouloir garder ses distances, parfois, on ne choisit pas envers qui on s'attache. Qu'on ne se méprenne pas, je ne suis pas amoureux de Jeremiah et je ne pense pas que ça arrivera un jour, il est bien trop jeune même si ça ne m'a pas empêché de coucher avec lui mais on ne peut pas dire que je ne ressente rien pour lui non plus. C'est arrivé, c'est tout ce qu'il y a à retenir, quel que soit les sentiments que je lui porte. La vérité peut être brutale même pour moi mais arrivé là, je ne peux plus me voiler la face. J'apprécie Jeremiah, et pas seulement pour son petit cul rond ou son humour, je me soucie de lui comme je me souciais de David ou me soucie de Grisha... Comme un membre de ma famille même si on ne peut vraiment pas dire qu'il en fasse partie ou qu'on se connaisse assez pour ça. Et ça me fait mal de savoir que je l'ai mis dans l'état où il est même si je ne voulais pas en arriver là, même si je ne voyais tout simplement pas d'autre moyen pour qu'il voit la vérité en face...

Rentre chez toi, Irya... Oublie tout ce que je viens de te dire, repose-toi et fait attention à toi...Tout ce que je te demande, c'est d'éviter la rubrique nécrologique...

C'est un peu triste et fortement inquiet que je le lui dis. Cette conversation est arrivée à son terme et je suis quasiment sûr que je ne le reverrai pas de si tôt, voire plus du tout. Je m'étais préparé à une discussion tendue mais pas à une rupture et j'ai le sentiment que c'est ce qui va se passer. Pourtant, j'aimerais qu'il ne disparaisse pas, qu'il reste et qu'il accepte mon aide mais ça n'arrivera pas... J'ai tout fait foirer et je ne peux m'en prendre qu'à moi-même pour ce fiasco. Si par chance, une énorme chance, il finissait par me croire et vouloir de mon aide, il saurait de toute façon où me trouver, c'est pas comme si j'avais l'intention de déménager.

Je passe derrière mon bureau où je m'installe dans mon fauteuil, sors une bouteille de whisky et un verre du tiroir du fond. Je me serre bien plus du liquide ambré que de raison, m'attendant à le voir sortir en claquant la porte pour ne jamais revenir. J'ai l'impression de me faire vieux et clairement rouillé. J'avais plus de bon sens et de contrôle quand j'étais flic...

Un petit mot:

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Jeremiah Plenton

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Jeu 9 Sep - 9:13

D’accord. Diffamation, ca te va ?

Jeremiah savait que son père n’était pas parfait. Il l’avait compris depuis longtemps, mais ca restait son père. Et puis d’un certain côté, l’avocat pouvait comprendre que son père n’aime pas les Therians. On parlait de gens qui se transformaient en animaux -et pas en lapin ou cochon d’inde- mais en tigre, panthère et autres animaux dangereux. Sans compter que les connaissances sur cette race ne cessait d’évoluer toutes les trois minutes… Non, Irya pouvait largement comprendre que son père ne les aimait pas. Même lui n’était pas un grand fan de se trouver en leur présence. Oui, bon, il venait de temps en temps au Looper, mais il avait toujours éviter de s’intéresser à un Therian. Les rumeurs sur les Therian n’avaient rien de rassurant aux yeux de Jeremiah. Oui, il aurait bien aimé se rapprocher de Dylan mais il s’agissait d’un Therian loup et ça avait suffit pour que Jeremiah ne s’en approche pas.

Jeremiah savait que s’il devait avoir une relation sérieuse, elle devait être une fille et humaine. Sinon son père n’accepterait pas. Mais il n’allait pas en faire un drame pour aller à l’encontre des attentes de son père. Il l’avait compris depuis longtemps et il avait appris à faire avec. Il était devenu avocat car c’était les attentes de son père. Et au final, il ne regrettait pas les études de droit. Les hommes, c’était juste des histoires sans lendemain… Sauf avec Valentin. Mais il avait laissé trop de place à Valentin et c’était une erreur. Plus jamais il ne ferait cette erreur.

Par contre, il ne s’était pas attendu à la bombe que le barman allait lui sortir. Non, pas un instant il n’avait prévu ce genre de remarques sur son frère. « Tu… Sam… Je... » Clairement, l’annonce de Valentin avait surpris le jeune Plenton. Et pas qu’un peu vu le non-sens de ses remarques. Pour un avocat, l’aisance orale était partie en vadrouille… Le regard du blond était perdu sur son aîné, ne s’attendant pas à entendre que son frère était Therian. C’était impossible. Sam était son frère. Et Violet l’aurait su, elle le lui aurait dit, non ? Les résultats devaient être faux. Et puis de toute façon, rien ne prouvait que l’ADN utilisé était bien celui de Sam. Valentin avait tort, c’était tout. Une erreur, c’était juste une erreur sur les résultats.

Non, c’était trop gros pour que Jeremiah croit aussi facilement Valentin. Parce que ça voulait dire qu’on lui avait menti sans remord pendant des années et même si sa famille n’était pas parfaite, il ne voulait pas croire ça. Son père n’était pas parfait, mais Jeremiah ne voulait pas croire qu’il puisse être lié à tout ça. Il savait que Samuel et sa mère étaient des sujets tabous dans la famille, mais pour cette raison, sérieusement ? Val ne pouvait pas penser qu’il allait le croire si facilement. Fermer les yeux, se calmer, reprendre le contrôle sur sa colère à l’encontre du brun qui se mêlait de ce qui ne le regardait absolument pas.

« Donc… Samuel était mon demi-frère. Et sur quoi te bases-tu pour dire que mon père est responsable de leur mort ? As-tu la moindre idée du bordel qui se passait à New-York à ce moment-là ? Tu crois sérieusement qu’il aurait eu du temps à perdre pour faire ça ! Et ça lui aurait rapporté quoi, hein ? Il s’est retrouvé à devoir gérer quatre enfants dont un bébé ! Sans compter sa réputation si jamais quiconque aurait eu le moindre doute ! Soit réaliste deux minutes, n’importe quel journaliste se serait fait plaisir en cas de moindre doute. »

Jeremiah n’arrivait pas à comprendre pourquoi son père aurait fait ça. Non, il n’arrivait pas à croire Valentin, c’était trop gros, trop énorme comme information. Et la suite des remarques de Valentin l’agacèrent encore plus. Il osait lui balancer tout ça et lui demander d’oublier ça après. Et il avait été policier ! Il devait rester calme, ne pas jeter le dossier qu’il tenait en main sur Valentin pour l’assommer… Ou le lui faire manger ? Ou le poser pour lui coller son poing dans la figure ? Il ne savait vraiment pas quoi faire de ce dossier, mais en tout cas, il avait cessé de le lire, trop agacé pour réussir à s’intéresser réellement au contenu du dossier.

« Tu te fous de moi ! » Oui, même Jeremiah pouvait devenir vulgaire. Et Valentin devait être l’un des rares à le découvrir. « Tu crois que tu peux me balancer tout ça et me dire d’oublier après coup ! »

Le regard du blond montrait clairement sa colère. Si Valentin avait encore un doute, il venait de mettre Jeremiah en colère. Se relevant pour s’en aller avant d’être encore plus en colère contre Valentin, l’avocat jeta un regard au dossier qu’il avait encore en main. Une part de lui voulait toujours le lire, mais une autre part voulait ne plus jamais le revoir. Jetant le dossier à la tête de Valentin, le blond lui piqua son verre de whisky qu’il vida d’un trait. D’ordinaire, il aurait savouré l’alcool, mais là, il lui fallait quelque chose de fort…

« Si tu t’approches de ma famille, je te castre. »

Il aurait bien menacé l’ancien flic de mort, ca avait été affreusement tentant, mais le blond savait parfaitement que ça ne se faisait pas, même sous la colère, surtout sous la colère. Par contre, il ne fallait pas déconner, il n’allait pas le laisser mettre en danger ses sœurs. Contrairement à ce que Val pensait, son jeune demi-frère n’avait pas d’intérêt aux yeux de Jeremiah. Mais on ne touchait pas à ses sœurs sans affronter la colère du frère.

« Et je veux une copie de tes dossiers sur ma famille. Et complète, les copies. »

Non, ce n’était pas une demande polie et refusable. Enfin si, Valentin pouvait toujours refuser de le faire, mais serait-ce une bonne idée s’il tenait à faire comprendre à Jeremiah qu’il s’inquiétait réellement de ce que l’avocat pouvait devenir. Et sans laisser le choix à Valentin, le blond sortit du bureau et du bar pour aller boire à outrance chez lui… Soirée de merde !

Valentin Reznikoff

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Jeu 9 Sep - 14:14
Si c'est ce que tu veux...
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Je ne voulais vraiment pas en arriver là...

Très sincèrement, je ne voulais vraiment pas en arriver là mais il semble qu'on y soit tout de même... Soit Jeremiah a l'habitude de porter des oeillères depuis l'enfance, soit il les porte volontairement pour que son petit monde ne vole pas en éclat. J'hésite entre ces deux hypothèses et je ne sais pas laquelle choisir. Très clairement, il ne voit que ce qu'il veut voir ou ce qu'on lui laisse voir. Est-ce que ça vient de son père, de quelqu'un d'autre ou de lui-même ? Je ne saurais le dire et au point où on en est, je crois que je ferais mieux de garder mes questions pour moi. Il est déjà suffisamment en colère contre moi, inutile de jeter de l'huile sur le feu. Avec tout ça, je me rends compte que si par moment mon boulot de flic me manque, certaines choses ne me manquent absolument pas, comme le fait d'être celui qui annonce les mauvaises nouvelles... Si d'ordinaire les gens s'effondrent ou se mettent en colère parce qu'ils refusent de croire, personne n'a jamais réagit avec autant de violence que Jeremiah et je me sens mal pour ça parce que c'est moi qui l'ai mis dans cet état. Comme on dit, "L'Enfer est pavé de bonnes intentions" et il semblerait que je vienne d'y mettre un pied.

Je laisse Jeremiah m'engueuler, contrer les arguments que je lui ai présenter même s'il me donne raison au final. Parce que oui, Plenton Senior a une réputation à tenir, une réputation qui aurait été entachée si on avait su que sa femme avait eut une relation avec un autre homme avant leur mariage et que de cette relation était né un enfant qu'elle avait fait passer pour le sien jusqu'à ce qu'il passe sa première transformation. J'ignore si Plenton Senior aimait sa femme mais peut-être aussi qu'il aurait simplement pu agir de la sorte simplement par vengeance, rancoeur ou désespoir, et on a déjà vu des hommes tuer pour moins que ça, même si je n'y crois pas trop, ce type est plus froid et fourbe qu'un serpent... Ce qui me fait penser que ce n'est sans doute pas lui qui a réellement élevé ses enfants, peut-être une gouvernante ou une nourrice, en tout cas, Jeremiah ne serait pas si intègre si son père l'avait élevé lui-même et ça, j'en suis convaincu. Il y a trop de zones d'ombres autour de Plenton Senior que je ne retrouve pas chez son fils.

Cela étant, ça ne règle pas mon problème... En m'inquiétant pour Jeremiah et en voulant sans doute le forcer à ouvrir les yeux sur son père, je me le suis mis à dos. Je le comprends très bien mais il faut dire qu'il ne laisse aucun doute possible sur le sujet. C'est aussi pour ça que je ne réponds pas à ses paroles. Parce qu'il est trop en colère et pas du tout disposé à m'écouter, que continuer à en parler ne ferait que l'éloigner un peu plus et je suis déjà à deux doigts de le perdre définitivement. La seule chose qui me permette de garder un peu d'espoir, c'est sa demande de lui donner une copie de mes dossiers, ce que je ferais si je savais seulement où les lui déposer. Il faudra donc qu'il revienne les chercher. Ce n'est pas idéal parce que je m'attends à ce qu'il disparaisse de ma vue mais c'est un risque à prendre, un risque que je suis prêt à courir si ça peut lui éviter de finir comme sa mère et son frère...

Le voir quitter mon bureau me laisse un arrière goût amère et ce n'est même pas dû au whisky que je me suis servi parce qu'il l'a vidé avant même que j'aie pu en prendre une gorgée. Rien ne s'est passé comme je le voulais et ce verre vide me donne envie de le balancer contre un mur. Ca me soulagerait sans doute le temps de quelques secondes mais ça ne changerait rien du tout à la situation. Je le remplis donc à nouveau pour le vider cul sec à mon tour, ne savourant même pas la brûlure de l'alcool dans ma gorge...

[Quelques jours plus tard...]

J'ai passé les jours suivant ma discussion avec Jeremiah à faire une copie numérique des dossiers sur son père et sur la mort de sa mère et son frère. C'est bien plus facile à transporter et j'en ai fait une copie pour moi aussi, ainsi que des autres dossiers, avant de mettre les copies papiers dans un coffre à la banque afin qu'il y ai toujours une trace quelque part en cas de besoin. J'ai dû profiter du fait que Grisha était à l'école pour les faire et laisser une partie de la gestion du bar à mon nouvel employé qui a terminé sa période d'essai avec succès. Si je l'ai engagé à la base, c'était pour me permettre d'avoir un peu plus de temps à passer avec mon neveu en début de soirée avant d'aller travailler, pas pour gagner du temps à faire des copies de dossiers. Mais bon, "Comme on fait son lit, on se couche", je n'ai pas encore abandonner l'idée de sortir Jeremiah des engrenages malsains dans lesquels il s'est fourré par la faute de son père, même si ça doit me coûter ma relation avec le jeune avocat. Et si ça peut également aider sa fratrie, ça fera d'une pierre deux coups. J'aurai au moins la conscience tranquille même si je le perds.

Ma mère était un peu inquiète en me voyant rentrer à la maison ce soir-là, elle a voulu savoir ce qui avait provoqué la tête que je faisais... Elle a une charmante expression pour décrire la tête que je fais depuis cette discussion avec Jeremiah, je cite : "Tu as la tête de quelqu'un qui a vu son chien se faire écraser"... Charmant, n'est-ce pas ? Mais je dois dire qu'elle tape juste parce que c'est un peu l'impression que j'ai en ce moment. Même Grisha s'inquiète malgré le fait que j'essaie de faire bonne figure. Quand il est à la maison, il ne me lâche pas d'une semelle et tente de me réconforter même s'il ignore pourquoi. Il est encore trop jeune pour que je lui explique ce qui se passe et simplifier l'affaire pour qu'il comprenne est impossible, ou du moins, je ne vois pas comment y arriver. Tout ce que j'ai pu lui dire, c'est que je m'inquiète pour un "ami"... Je n'ai jamais cru le mythe comme quoi les enfants comprennent plus de choses qu'on ne le pense, sans doute parce que je n'en avais pas avant mais je commence à comprendre que c'est vrai. Il sait que je ne lui dis pas tout, il sait aussi que ça n'a aucun rapport avec lui mais il s'inquiète quand même et ça ne fait que renforcer mon sentiment d'échec.

Là, je suis au bar, les plaisanteries des clients me passent royalement par-dessus la tête et ils s'en rendent compte assez rapidement, n'insistant pas, sauf peut-être quelques agents du THIRDS mais je leur dis simplement que j'ai quelques soucis personnels à régler, rien dont ils doivent s'inquiéter. Tout le monde a des hauts et des bas, ils sont bien les premiers à le savoir alors ils laissent tomber, me rappelant simplement que si j'ai besoin d'un coup de main ou d'une oreille, ils sont là et je dois dire que ça me réconforte, même si je n'en ai pas l'air. Je me contente de saluer mes clients à chacune de leur entrée ou sortie mais je ne suis pas vraiment d'humeur à taper la discute avec qui que ce soit. J'attends simplement que Jeremiah se décide à passer pour récupérer ses copies en espérant que ça ne marque pas la fin de notre relation, du moins si on peut appeler ça ainsi. Il y a aussi le fait que j'ai du mal à dormir parce que je ne fais que penser à notre conversation. J'ai la même tête que lui ce soir-là, pas étonnant que tout le monde s'inquiète...

La porte du bar s'ouvre à nouveau et je me tends en voyant surgir une tignasse blonde...

Irya...

Je me contente de le saluer avant de lui servir une bière accompagnée de la clé usb contenant la copie des dossiers qu'il voulait. Cette fois, je ne prends pas de bière, je me contente de m'éloigner un peu pour avaler une gorgée de whisky noyée dans de l'eau. C'est franchement dégueulasse, ça dénature le goût de l'alcool mais au moins, je ne roule pas sous le comptoir. J'en profite pour servir quelqu'un d'autre... À mon tour de dresser mes remparts et de prendre mes distances, s'il souhaite me parler, ce sera à lui de faire le premier pas. En ce qui me concerne, je l'ai fait la dernière fois et on sait tous les deux comment ça s'est terminé... Reste à savoir comment tout ça va finir mais une chose est sûre, c'est qu'il me sera difficile de passer à autre chose sans avoir l'impression de l'avoir laisser tomber s'il décide de couper définitivement les ponts...

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Jeremiah Plenton

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Ven 10 Sep - 12:33

Je sais pas ce que je veux.

Il était rentré chez lui furieux contre Val. Furieux de réentendre les propos de l'ancien policier qui tournait toujours dans sa tête. Il avait mis un navet à la télévision et sa bouteille de whisky avait été vidée, buvant bien plus que de coutume, comme si ça pouvait chasser la dispute avec Valentin. Mais l'ivresse n'avait rien changé au réveil. Il lui avait à peine fallu cinq minutes pour que tout lui revienne en mémoire. Valentin avait tort, jamais son père n'aurait fait assassiner sa mère et en frère. Un café et une douche plus tard, le jeune Plenton vérifiait les horaires de la banque où se trouvait le coffre-fort de son grand-père. Le reste des affaires était ici, mais il n'avait pas pis le temps de vérifier le contenu du coffre, il avait pensé qu'il n'y aurait que les bijoux précieux de sa grand-mère. Mais peut-être qu'il trouverait une preuve que Val avait tort. C'était dans un de ses costumes sur mesure, en tant que fils Plenton, qu'il avait pris sa voiture chérie pour aller à la banque. Il avait regardé le coffre, se disant qu'il était vraiment stupide de penser que quoique ce soit qu'il puisse y trouver oserait autre chose que les bijoux de sa grand-mère.

« Est-ce que ma mère est venue au décès de mon grand père ? »
« Oui, une fois, durant la matinée du dix-sept  septembre 2001. »
« Merci. »

Ouvrant le coffre, Jeremiah y trouva bien tous les écrins de bijoux, quelques documents dont les certificats d'authenticité des bijoux et de quelques un des meubles et tableau de l'appartement. Il allait devoir les faire estimer. Prenant une photo de chaque papier, le blond ouvrit les écrins pour vérifier le contenu, le photographier pour inventaire. Dans celui contenant une rivière de diamants – ce bijou devait valoir une fortune à lui seul -, le jeune homme trouva une enveloppe sans adresse mais intitulé « A mes enfants ».  Ne reconnaissant pas l’écriture manuscrite, Jeremiah savait que ce n’était pas celle de ses grands-parents, sa mère ayant été fille unique. La prenant, il remit tout me reste dans le coffre. Il n’avait aucune envie de lire ce document devant témoin.

Rentrant chez lui, Jeremiah mit le plat indien à réchauffer, posant ses affaires sur la table ainsi que la lettre. En temps normal, il en aurait envoyé une photo à Violet pour savoir si c'était l'écriture de leur mère. Mais si Valentin avait raison et que Sam était un thermal, elle avait tu cela à ses cadets. Bordel, jamais il n'avait douté de sa sœur et il n'aimait pas du tout ça. Et le courage du jeu ne Plenton s'était arrêté là, im n'avait pas ouvert la lettre, par peur de voir son monde s'effondrer un peu plus. Valentin avait forcément tort, c'était obligatoire.

Reprenant des dossiers professionnels, le jeune blond préféra mettre tout ça de côté. Il avait un plaidoyer à assurer le lundi après-midi qui allait le faire encore moins aimer des FPH. Mais il n'y pouvait rien si leur accusation ne tenait pas. Parfois ils se mettaient eux-mêmes une balle dans le pied et ce dossier en faisait parti. Sans compter le juge qui était comme son père. Il suffisait de mettre le doute en avant et cela suffirait. Il n'y avait nul besoin de plus, le doute profiterait à son client.

Le procès avait été un succès. Son client restait encore sous le choc du verdict l'innocentant. Mais Jeremiah n'avait pas été étonné de voir un appel de son père le soir, le félicitant, signe que les deux juges avaient parlé ensemble. Il avait répondu par un message texte et ce n'était que le lendemain soir qu’il avait à nouveau croisé cette enveloppe qu'il ignorait si sagement depuis le week-end précédent. Valentin avait tort, cette lettre le prouverait. Alors pourquoi avait-il peur de l’a décachetée ? Chassant les doutes, il entreprit d'ouvrir cette lettre qui le mettait si mal à l'aise.

« Mes chers enfants,
J'ignore lequel de vous quatre tiendra et lira cette lettre en premier. J'espère de tout cœur que vous aller bien, vous devez avoir bien grandi maintenant. Je ne vous ai quitté que depuis quelque heures et vous nous manquez déjà. Vous aviez l'air si tristes quand nous sommes partis avec Samuel, mais la promesse de notre retour avait semblé suffire à vous rassurer.
Je vous ai menti à ce moment-là, Samuel et moi ne rentrerons pas de Chicago. Votre père vient d'apprendre qu'il n'est pas celui de Samuel et nous avons décidé de nous séparer. Il refuse que Samuel reste à la maison et je ne compte pas le laisser seul. Puissiez-vous me pardonner d'avoir du vous laisser derrière.
J'espère que vous n’aurez jamais à lire cette lettre,
Je vous aime très fort,
Votre maman. »

Jeremiah bugua. Assis, la lettre en main, sa seule idée qui venait était que Val n'avait pas tort, foutu instinct de flic. Il était resté ainsi quelques heures, perdu devant le contenu, lisant encore cette lettre jusqu'à la connaître par cœur. Et sans savoir que faire, il était reparti au travail, cherchant à mettre un peu d'ordre dans sa tête, avant que les dossiers ne chassent ses interrogations dur ce qu'il allait faire. Il lui avait fallu deux jours avant de réussir à mettre sa fierté de côté pour songer à aller voir Val et pas uniquement pour récupérer la copie des dossier. Non, il avait des excuses à lui présenter.  Troquant son costume par son jeans et un sweat, l'avocat entreprit d'aller jusqu'au Looper. Tout comme Valentin, il semblait fatigué, ses nuits n'avait pas été de tout repos et il n'avait aucune idée de l'accueil qui l'attendait.

« Bonsoir Valentin. »

Le regard de l’avocat voyait bien que le barman semblait dans un état digne du sien. Leur dispute ou bien avait-il juste des problèmes personnels ? Peut-être que son neveu était malade… Glissant à clé  USB dans sa poche, l’avocat laissa le barman  s'éloigner pour servir un autre. Jamais Jeremiah n'avait pensé que présenter ses excuses seraient si difficiles à  présenter. Il attendait que Val repasse vers lui, sans qu'il n'ait touché à sa bière pour regarder le barman, mal à l'aise.

« Est-ce que je peux te parler ? »

Il était loin l'avocat sur de lui et fier. Là, on voyait davantage le jeune adulte, totalement incertain de la tournure des événements à venir. Et c’était terrifiant pour le jeune Plenton. Il ne comptait pas s'acharner, si Valentin ne voulait plus lui parler, il n'en tiendrait pas rigueur au barman. Il avait le droit d'être furieux contre lui, il avait été odieux.

Valentin Reznikoff

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Ven 10 Sep - 16:20
Alors découvre-le...
"Расслабься, я тебя не съем. Мы просто поболтаем..."

C'est dingue comme il est difficile de l'ignorer...

J'ai fini de servir mon client et me voilà sans rien à faire pour l'instant. Mon employé se débrouille très bien et ne laisse pas longtemps les clients attendre, ce qui ne me laisse pas grand chose à faire. Puisqu'on est un jour de semaine, le bar n'est pas aussi bondé que la veille d'un week-end... De fait, j'essaie de rester à l'écart de Jeremiah tout simplement parce que j'ignore s'il m'en veut encore ou s'il veut même me parler tout simplement. En tout cas, il ne m'a pas écouté, il a toujours la tête d'un type qui n'a pas dormi son quota d'heure... Enfin, on pourrait dire que c'est l'hôpital qui se fout de la charité vu que j'ai la même tête si je me fie à ce que j'ai vu dans le miroir ces derniers jours. Lorsque je me décide à bouger, uniquement pour me rendre à une table pour la débarrasser parce qu'elle vient de se libérer, le jeune homme m'interpelle au moment où je passe devant lui, me demandant à parler. J'hésite... Est-ce que ça va se finir de la même façon que la dernière fois ?

Après quelques secondes où j'ai débattu le pour et le contre mentalement, je signale à mon employé que je dois m'absenter et fais signe à Jeremiah de me suivre, lui indiquant la direction du bureau...

Allons dans le bureau...

Pas beaucoup de mots et une intonation tendue dans la voix. Je suis rarement nerveux mais ma dernière rencontre avec Jeremiah s'est tellement mal passée que j'ignore comment agir pour ne pas le brusquer à nouveau ou le faire fuir. Sans compter que j'ignore ce qu'il me veut. Je n'attends pas d'excuses de sa part, si quelqu'un doit le faire, ça devrait être moi parce que même si mes intentions étaient bonnes, je m'y suis pris comme un manche et je l'ai blessé. Il n'a fait que se défendre et défendre ce qu'il croit être la vérité. Je ne peux pas lui en vouloir pour ça. En fait, je ne lui en veux pas du tout mais si je garde une distance entre nous, bien plus qu'avant notre discussion, c'est surtout pour lui laisser de l'espace mais aussi et avant tout parce que je ne peux pas me permettre de me laisser aller à déprimer s'il venait à disparaître. Grisha n'en serait que plus inquiet et je veux que mon p'tit bonhomme garde le sourire.

Prenant la tête, j'ouvre la porte de mon bureau et la referme derrière Jeremiah une fois qu'il est entré. Je me dirige directement dans mon fauteuil, maintenant le bureau entre nous comme un exemple parfait de la distance qu'il y a entre nous depuis notre dispute. Je ne suis pas vraiment à l'aise avec ça mais je suppose que c'est ce qu'il y a de mieux pour lui, après tout, j'ai sans doute été trop loin la dernière fois...

Alors, de quoi voulais-tu me parler ?

Pas facile de jouer les mecs détachés surtout après lui avoir laissé voir et entendre que je me soucie de lui la dernière fois, même si je m'y suis mal pris. Je prends toutefois un instant pour réellement le regarder, outre le fait qu'il a l'air tout aussi crevé que la dernière fois, il n'a pas vraiment l'air d'être encore en colère mais plutôt tout aussi mal à l'aise que moi et sans doute un peu perdu. J'ignore ce qui lui est arrivé depuis la dernière fois qu'on s'est vu, même si ça ne remonte qu'à quelques jours. Je ne sais pas s'il a réfléchi à ce que je lui ai dit, s'il s'est renseigné ou s'il a trouver quelque chose de son côté mais ce doit être la première fois que je le vois aussi incertain. D'ordinaire, il respire l'assurance...

Je me suis fais remonter les bretelles par une amie ce week-end et j'essaie de suivre un de ses conseils, de ne pas me laisser atteindre par son attitude, mais c'est plus fort que moi. Je culpabilise rien que le regardant parce que je me dis que si je n'avais pas ouvert ma grande gueule, il serait encore dans une bien heureuse ignorance, même si ça aurait été plus compliqué de le sortir de griffes de son père. Vouloir donner son indépendance à quelqu'un, c'est pas toujours facile, surtout quand on ne vous a rien demandé, j'en ai conscience mais j'aurais sans doute dû m'y prendre autrement et je n'aurais pas dû m'emporter en lui parlant de choses dont je ne voulais pas même si, quelque part, il est aussi concerné. Techniquement, il était en droit de savoir mais je n'imaginais pas qu'on lui avait caché autant de choses... D'ailleurs, ça me fait penser...

Avant qu'il ne commence à parler, je me lance, triturant un stylo pour me donner contenance...

Avant que tu ne décides de m'envoyer sur les roses une fois de plus, j'aimerais m'excuser. J'ai voulu t'aider à t'éviter des emmerdes alors que tu n'avais rien demandé et en plus je t'ai dis des choses que je m'étais juré de ne pas aborder avec toi pour ne pas te blesser. Au final, j'ai tout fais de travers et résultat, je t'ai blessé et pour ça, j'en suis désolé. J'espère simplement que tu pourras me pardonner d'avoir été un connard insensible, la dernière fois, et que tu sais que si tu as un jour besoin d'un endroit où te détendre, d'une oreille pour t'écouter ou simplement besoin d'un coup de main pour quoi que ce soit, tu pourras toujours venir me voir...

Je ne peux pas faire plus que ça. Je me suis mis dans la merde tout seul comme un grand, à lui de voir s'il peut me pardonner ou non mais au moins, il sait ce que je pense et que je ne compte pas le laisser tomber.
Je me contente de lui faire signe ensuite, l'invitant à me dire ce qu'il a à dire, tout en continuant à tripoter mon stylo pour cacher ma nervosité, imaginant ce qu'il pourrait me dire et qui ne serait pas très joyeux à entendre...

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Jeremiah Plenton

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Sam 11 Sep - 22:31

Je sais pas ce que je veux.


Le benjamin était resté accoudé, réfléchissant au fait qu’il devait faire ses excuses à Valentin. Il lui avait fallut du courage pour trouver la foi de demander un peu de temps à son aîné. Jeremiah avait été a deux doigts de dire à Valentin de laisser tomber, que ce n’était pas grave quand il avait compris que ce dernier n’avait aucune idée d’accepter ou non cette proposition. Mais il savait aussi que dans ce cas, il aurait pris la fuite une dernière fois, sans revenir ici. Parce qu’il ne comptait pas imposer sa présence au barman s’il lui en voulait trop. Ca ne servirait à rien dans ces cas-là.

« D’accord. »

Mais Jeremiah avait retenu un soupir de soulagement en entendant l’accord de Val. Il savait que le plus compliqué restait à venir. Avoir la fameuse conversation, celle d’excuses qu’il n’avait aucune idée de comment faire. Les excuses n'avaient jamais été le fort de Jeremiah. Avec ses sœurs, il avait pris l'habitude de leur offrir un cadeau. Le livre qu'elles voulaient, une séance de cinéma, un gâteau qu'elles arboraient. Il ne disait jamais désolé, mais ses sœurs avaient compris que c'était comme ça qu'il leur demandait pardon. Le reste du monde avait le droit à des excuses mais elles n'étaient jamais sincères. Elles étaient faites parce qu'elles devaient être dites pour désamorcer un problème ou éviter d'envenimer une situation. Mais celles qu'il devait à Val étaient sincères. Il fallait que le barman le comprenne. Oui, Jeremiah se mettait une pression incroyable pour que son aîné ne doute pas de ses actions.

Sans un mot, Jeremiah avait suivi Val, cherchant comment formuler ses excuses, comment éviter d’attirer une nouvelle dispute entre eux. Il n’était pas à l’aise avec les intentions de Valentin, ce dernier voulait trop de choses que Jeremiah n’était pas sur de pouvoir lui offrir. Oh, pas une relation  amoureuse à long terme et Irya aurait presque préféré, ca aurait été plus simple d’envoyer balader Valentin en n’en étant pas amoureux. Mais visiblement, son aîné voulait une amitié, chose que le benjamin n’avait aucune certitude de pouvoir donner. Certes, il connaissait le mot « amitié », sa définition dans un dictionnaire, mais la mise en œuvre dans la vie réelle, c’était moins ça, enfin pas du tout en réalité.

S’asseyant sur le fauteuil de la dernière fois, le jeune homme allait répondre à Valentin, mais ce dernier ne lui laissa pas le temps. Ecoutant sans un mot son aîné, il le regarda, un peu étonné par ses excuses. Certes, Valentin avait mis le pied dans le plat sur des sujets sensibles, mais peut-être qu’il n’aurait pas pris la peine d’aller jusqu’à la banque. Et qu’il ne serait jamais tombé sur la lettre de leur mère. Elle le perturbait toujours autant. Mais ce n’était pas le plus important pour le moment, il devait d’abord présenter ses excuses au barman.

Il notait parfaitement le stylo qui se trouvait dans les mains de Val, comme jouet anti-stress. Et Irya validait parfaitement le besoin d’un anti-stress, mais n’ayant rien pour jouer, il restait alors droit, en essayant de rester tranquille. Même son premier plaidoyer à la cour n’était pas aussi stressant que cette fois. Il aurait presque pu penser qu’il avait douze ans et qu’il était le bureau du principal. Mais Val étant aussi stressé que lui, ça n’avait pas trop cette crédibilité.

« Je ne t’en veux plus. J’ai eu besoin de me calmer, je ne voulais pas comprendre. Je voulais m'excuser. Je me suis comporté comme un abruti la dernière fois… J’avais besoin de temps pour comprendre. »

Jeremiah n’était pas fier de son comportement la dernière fois dans le bureau de Valentin. Il n’avait pas été qu'un abruti. Un odieux personnage en réalité. Comme son père. Il lui avait lancé un dossier dans la tête et avait bu son verre… Sans compter qu’il lui avait crié dessus. Tout ça parce que l’ancien policier s’était mélé de sa vie personnelle. Il n’aimait pas qu’on s’en approche, mais de là à menacer le barman… Il avait plus que déconner la dernière fois. Il ne devait pas perdre son calme, ce n’était pas digne de lui. Et ça ferait quoi à la prochaine bombe que lui annoncerait Valentin.

« Je ne savais pas pour Sam. Qu’il était mon demi-frère. Mon père ne voulait pas entendre parler de ma mère ou de lui, mais on a toujours pensé que c'était juste trop de mauvais souvenirs. Je n'ai jamais pensé qu'il aurait pu s'agir de ça. »

Mais il se demandait si Violet avait tout dit quand ils avaient demandé des souvenirs. Il lui avait demandé de venir, officiellement pour les bijoux de leur grand-mère. Mais aussi parce qu'il voulait lui faire lire la lettre et voir ce qu'elle savait. Il espérait de tout cœur qu'elle ne savait rien. Il n'avait aucune idée de comment il allait annoncer la nouvelle à Madie ou April. Il allait déjà voir comment Violet prendrait sa découverte. Devrait-il lui parler des doutes de Valentin sur leur père ou la nature de leur frère ?

Il ne se leurrait pas, Violet se doutait parfaitement que leur père n’était pas un homme parfait, tous les quatre le savait, mais savoir que quelqu’un avait enquêté – et pas qu’un peu – était très différent.  Il savait qu’il allait devoir lire attentivement le dossier que Valentin avait fait. Ca allait être compliqué à trouver le temps dans son emploi du temps chargé. Il allait encore devoir perdre des heures de sommeil pour les lire et les comprendre. L

« Es-tu sûr qu'il était Therian ? »

Ca pouvait paraître anodin comme question, mais Jeremiah avait du mal à admettre que Sam était un Therian. Ca lui paraissait juste tellement étrange, ça ne collait pas à l’enfant qu’il avait vu sur les photos que Violet avait. Que ces photos avaient été faites de façon à ce que Sam passe pour humain, Jeremiah ne voulait pas le voir. Pour lui qui avait grandi dans un monde ou les Therians étaient des monstres, c’était compliqué d’associer ça à son frère. Selon Violet, Samuel était gentil, adorable et il aimait bien jouer avec eux. Alors Jeremiah avait du mal à comprendre pourquoi on leur avait menti, même par omission sur Samuel.

Valentin Reznikoff

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Lun 13 Sep - 11:21
Alors découvre-le...
"Расслабься, я тебя не съем. Мы просто поболтаем..."

Tout n'est peut-être pas perdu...

Il faut croire que le conseil de mon petit bonhomme était la bonne chose à faire. Je ne suis pas du genre à nier mes erreurs et je sais que j'en ai fait avec Jeremiah. Seulement, si je n'avais pas été encouragé par mon petit garçon, je ne sais pas si j'aurais présenter mes excuses. J'ai fait n'importe quoi n'importe comment mais ça partait d'un bon sentiment et j'aurais probablement ruminer tout ça pendant encore un moment avant de penser à m'excuser pour mon comportement et les conséquences qu'il a eu sur Jeremiah. Très sincèrement, je ne pensais pas vraiment qu'il doive s'excuser de sa réaction, à mon sens, elle avait été légitime, même si je m'étais inquiété des retombées. Alors quand Jeremiah s'excusa à son tour, même si c'était un peu maladroit, je les chassais d'un geste tout en soupirant discrètement de soulagement.

Oublions ça, tu veux bien ? Rien n'empêche que nous repartions sur des bases plus saines. Je veux juste mettre une chose au clair avant... Si je t'ai approché, ça n'a jamais rien eu à voir avec ton père. Ca ne m'a jamais traversé l'esprit de me servir de toi pour en savoir plus sur lui ou l'approcher. Je voulais que tu le saches.

Pour ce que j'en sais, certains ne reculeraient devant rien quand une opportunité de ce genre se présente à eux. Même si Jeremiah n'avait pas pour habitude de garder ses distances avec les autres, il ne me serait jamais venu à l'idée de faire la même chose que ces opportunistes qui se moquent bien des conséquences que peuvent avoir leurs actions. Quand j'ai rencontré Jeremiah, surtout après avoir su qui il était, je n'ai jamais envisager de me rapprocher de lui pour atteindre son paternel. Il ne m'a pas fallu longtemps pour me rendre compte que le fils est, de loin, très différent de son père, du moins quand il ne se cache pas derrière un masque et Dieu sait combien il en a mais mon instinct de flic ne m'a jamais trompé. Si Plenton Senior est une ordure se cachant derrière une réputation savamment mise en place, son fils, lui, est quelqu'un de bien. Alors quand il m'explique ce qu'il pensait savoir ou m'interroge sur mes certitudes à propos de son frère, je n'hésite pas, je lui réponds en lâchant mon stylo et lui tendant la main...

Passe-moi la clé usb un instant et vient par ici. Ce sera plus simple de te montrer. Les flics des FPH sont peut-être pour la plupart des crétins mais la scientifique est plutôt rigoureuse...

J'attends qu'il me donne la clé usb que je lui ai remise quand il est arrivé. Je pourrais lui expliquer et je sais qu'il est assez intelligent pour comprendre mais je préfère le faire avec une preuve visuelle, juste pour qu'il ne soit pas seul au moment où il découvrira ce point de vérité parmi tous ceux encore cachés dans le dossier.
Une fois la clé dans la main, je la branche sur l'ordinateur du bureau dont le coupe la connexion internet. On n'est jamais trop prudent, de nos jours. J'entre dans les dossiers et retrouve rapidement les résultats des tests ADN qui ont été effectués, attestant de la nature therian de son frère ainsi que son lien effectif de parenté avec sa mère, juste au cas où il y aurait des doutes. Puis, je me lance dans mes explications.

L'identité de Samuel a été confirmée par ses empruntes et la reconnaissance faciale, ton père étant une personnalité publique, il a au moins pris l'initiative de faire enregistrer les empruntes de ses enfants, à moins que ce ne soit ta mère. Cela dit, par acquis de conscience, des tests ADN sont toujours pratiqués, quand on retrouve un corps, parce que la criminalité évolue et qu'on ne peut pas toujours se fier à un visage ou des empruntes. Le technicien qui a effectué ses tests les a refait trois fois parce que le dossier de Samuel le disait humains alors que les résultats disaient le contraires, d'où le test qui a suivi pour savoir s'il était bien le fils de ta mère...

Je m'écartais pour lui laisser assez de place pour lire les conclusions des tests. Ceux-ci étaient arrivé après que le dossier ait été classé comme accident. Sachant qu'il faut plusieurs jours pour obtenir des résultats ADN, considérant que le technicien en charge les avait refait pour s'assurer de ne pas s'être trompé au vu des premiers résultats... Ca aurait dû suffire pour rouvrir l'enquête sur la mort d'Elisabeth et Samuel Jr. Plenton mais ça avait été refusé. La hiérarchie avait fait comprendre que l'enquête était close et que celui qui en reparlerait finirait sa carrière à faire la circulation s'il n'était pas tout simplement viré. C'était ce qui avait retenu l'enquêteur en charge de l'affaire de laisser tomber, du moins officiellement. Il avait deux gamins à l'université et ne pouvait pas se permettre de perdre son salaire mais il avait continué de manière officieuse avant que je ne prenne la relève des années plus tard après le procès Carter que Plenton Senior avait présidé.

Le problème était que même si les test ADN auraient suffi à rouvrir l'enquête pour au moins interroger le juge, il n'y avait aucune preuve directes l'accusant d'avoir quelque chose à voir avec la mort de sa femme et son fils aîné. Il n'était pas présent sur les lieux et ses finances ne permettaient pas de savoir s'il avait payé quelqu'un pour faire le boulot mais le doute était resté dans l'esprit de mon ancien collègue autant que dans le mien une fois que je m'étais mis à enquêter sur Plenton Senior. Comme je l'ai dit à Jeremiah lors de notre dispute, son père rassemblait tous les facteurs principaux qui entrent el ligne de compte quand on cherche un suspect. Il avait un mobile, après tout, on a déjà vu des hommes tuer pour bien moins qu'une histoire de tromperie. Il avait les moyens, financièrement ça aurait tout à fait été possible et étant juge, il aurait aussi bien pu s'y prendre autrement pour engager quelqu'un, et il avait l'opportunité puisque sa femme et son fils n'étaient pas dans les parages et de fait moins protégés par la notoriété du juge, ce qui lui fournissait également un excellent alibi. Toutefois, il restait inconcevable qu'Elisabeth et Samuel Jr. se soient contentés de couler avec le bateau sans chercher à se sauver ne serait-ce qu'à la nage, sans oublier les gilets de sauvetages qui n'avaient même pas bougés de leur placards... Il devait forcément y avoir une raison pour laquelle ces deux-là étaient mort sans rien tenter et ça ne pouvait pas être un banal accident...

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Jeremiah Plenton

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Mer 15 Sep - 0:18

Peut-être.

Aucun des deux n’étaient certains de la tournure des événements. Mais les deux avaient fait des efforts. Pour s'excuser, mettre leur égo de côté pour dire ces mots anodins et pourtant qui en disait long sur leur dispute. Jeremiah ignorait où tout ça les mènerait. Il ignorait même si c'était une bonne idée de renouer avec Valentin. Après tout, il avait un neveu à protéger. Et lui ses sœurs. Mais son aîné semblait avoir des informations sur les Plenton que le jeune homme ne connaissait pas. Il ignorait si c’était une bonne idée ou pas de creuser sur sa famille. Mais la lettre de sa mère le poussait à s'interroger sur les secrets inavouables que pouvait cacher son père. Il avait une confiance absolue dans ses sœurs, elles n'aideraient pas leur père… sauf si… Il allait devoir leur parler…

« Je m’en rappellerais. »

Le ton un peu joueur, un peu amusé, le regard du jeune homme s'était posé sur Valentin. Un peu soulagé qu'il accepte ses excuses, un peu inquiet qu'il continue. S'il ne l’avait pas pensé avant leur dernière rencontre, cette idée de n’être qu'un moyen d atteindre Plenton Senior lui avait effleuré l'esprit. Et ça avait alimenté la colère de Jeremiah. Être si aveugle, si manipulable l'avait mis en colère. Et puis il y avait eu cette lettre qui l’avait choqué. Sans elle, il n'était pas sûr qu'il serait revenu ici. Mais il devait admettre que sa rancune avait fondu, n'en était resté que le malaise d'avoir été odieux. Et injuste. Il savait que l'ancien flic voulait juste le protéger, mais il l'avait vu comme une attaque. Et l'idée qu'on ait pu lui mentir sur Sam l’avait choqué. Son idéal de grand frère en avait pris un coup. Certains auraient traités Jeremiah de raciste pour sa réaction face à l'annonce de la race de son frère, mais pas un instant il n'avait pensé que Sam puisse être Therian. Et vu l'ambiance et les idées dans lesquelles il avait grandi, ce n'était pas aussi anodins comme annoncé. Il aurait juste été son demi-frère, ca aurait été moins compliqué à gérer.

Et maintenant, il voyait les conséquences d'une telle information. Si Sam avait été juste son demi-frère, son père se serait assuré d’étouffer l'information et ils auraient tous été ravis de la belle et grande famille Plenton et surtout ça aurait été le secret de famille honteux qu'il ne faut pas que quelqu'un découvre. Mais là ? C’était impossible à cacher. La transformation, le marquage… Ça se serait forcément su. Et la réputation si chère à son père se serait effondré. Et ça, il ne l'aurait jamais géré. Mais jamais son père n'aurait fait assassiner sa mère et son frère, n'est-ce pas ? Maintenant que Val avait mis les mots sur cette possibilité, elle restait tapis dans le cerveau de Jeremiah. Mais il refusait encore d'imaginer ça. Son père avait peut-être des défauts, mais celui-là ? En même temps, si sa mère avait voulu quitté son mari, la race de Sam aurait fini dans un magazine quelconque et les connaissances de son père lui aurait tourné le dos.

Donnant la clé usb à Valentin, le jeune avocat notait parfaitement que son aîné délaissait son stylo pour se mettre à son ordinateur. Comme si le stylo avait juste servi à se calmer pour leur conversation. Et Jeremiah avait bien trop de délicatesse pour faire la remarque. S’installant sur le dossier du fauteuil de Val pour regarder par dessus son épaule, il écoutait les explications de son aîné. Il lisait également le dossier que lui montrait son aîné. Ainsi son frère était bien un Therian. Cela allait le perturber pour encore longtemps. Un jour l’idée lui paraîtrait moins bizarre, mais pas tout de suite.

« Qui a classé le dossier comme accident ? »

C’était sûrement quelqu'un que son père connaissait bien. Ou son grand-père peut-être… Il ne connaissait pas bien la vie de son grand-père, il était mort quelques jours avant sa fille, un tel scandale aurait entaché la réputation de son grand-père. Il savait que c’était un homme d'affaires qui ne devait pas aimer son père pour s’être assuré que l'héritage revienne à ses petits-enfants qu’à la majorité du dernier-né. Mais en dehors de ça et des cookies au chocolat qu'il distribuait dans le dos de sa fille, Irya n'en avait pas beaucoup de souvenirs.

« Je sais qu'il était mort, mais pourquoi l'accident n'aurait pas été provoquée par mon grand-père ? A moins qu'il n'ait été la cible ? »

Peut-être était-ce juste la volonté de ne pas voir son père responsable qui parlait, mais le benjamin savait parfaitement qu’il fallait explorer toutes les pistes. Il avait encore trop de mal à croire que son père ait pu orchestré ça… Même si la question de l’avenir de Samuel dans leur famille était clairement compromis. Jamais son père n’aurait gardé un Therian à la maison. Mais il ne l’aurait pas mis à la porte comme le faisait d’autre parent. Ca aurait mis sa réputation en danger et ça aurait fait tache. Très tache. Par contre, le faire passer pour mort, ça aurait pu.

« Comment on fait passer quelqu’un pour mort ? »

Sérieusement, il n’avait aucune idée réelle de pourquoi il posait cette question. Peut-être que c’était moins terrible à envisager. Enfin il n’avait aucune certitude que ça l’était moins. C’était perturbant. Il ignorait encore ce qu’il devait penser. Valentin avait mis un sacré bordel dans sa tête. Mais il ne comptait pas le lui dire. Il n’avait pas envie de faire de la peine en lui annonçant ça. A moins que Jeremiah ne sache juste pas comment faire confiance à son aîné.

Valentin Reznikoff

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Jeu 16 Sep - 0:02
Fais-le, pour toi-même...
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On n'est pas encore tout à fait revenu à la normale mais c'est en bonne voie...

Le ton un brin joueur quand il me répond après que je lui ai assuré ne pas l'avoir approché pour son père me laisse croire que même si les choses ne sont pas encore totalement réglée, au moins, l'espoir n'est pas perdu.  Je suis un grand partisan de la vérité, il ne me viendrait jamais à l'idée de mentir, au pire, je préfère me taire.  On peut même dire que je mets bien plus en pratique le verset gravé au-dessus des portes de la CIA ; "Et vous connaîtrez la vérité et la vérité vous rendra libres"; que leurs agents. Cela dit, on s'en fout un peu mais au moins, on sait à quoi s'en tenir en ce qui me concerne. Et j'aimerais que cette vérité, ou du moins ce que je pense l'être, pourra libérer Jeremiah des griffes de son père, ainsi que sa fratrie. Si je me trompe, ça ne me dérangera pas de le reconnaître et de m'excuser mais pour l'instant, tout me laisse croire que je ne suis pas dans l'erreur.

Je laissais Irya lire les conclusions des tests ADN tout en lui donnant quelques explications. Le fait que les tests avaient été effectués à plusieurs reprises, le retard que cela avait engendré avant que mon ancien collègue ne le reçoive alors que le dossier avait été classé. Il y avait bien d'autres points qui laissaient le doute sur la nature de "l'accident" mais malheureusement, la hiérarchie avait mis le nez dedans et avait interdit toute tentative de réouverture malgré les dernières preuves reçues et les points obscures. Je ne m'étonnais donc qu'à moitié à la question que me posa Jeremiah...

Officiellement, c'est mon ancien collègue, Harrison Parker, bien qu'il l'ai fait à contre coeur, mais dans les faits, c'était le Chef de la Police. À l'époque, ça devait encore être Donald Pierce, je crois. On a supposé qu'il s'était contenté des premiers résultats d'analyses sur les dégâts du bateau. D'après Harry, Pierce s'est pointé au bureau pour ordonner qu'on classe l'enquête puisque les preuves qu'il avait jusque là pointaient vers l'accident. Sauf qu'on n'a jamais pu expliquer pourquoi on n'a pas retrouvé les corps. Quelques traces de sang ont été miraculeusement préservées, ce qui a permis de vérifier l'identité de ta mère et ton frère mais c'est tout. Il y a trop de choses qui ne collent pas...

Du sang mais de corps, des gilets de sauvetage restés dans leur rangement, pas d'appels de détresse signalant une avarie, les caméras de surveillance de la marina montrant Elisabeth et Samuel Jr. Se rendre au bateau mais ne jamais revenir, que ce soit par un possible canot de sauvetage, une éventuelle patrouille des gardes côtes ou grâce à un bon samaritain qui aurait été dans les parages. Harry avait ratissé large pendant qu'il continuait l'enquête discrètement, allant de l'enlèvement au suicide, meurtre/suicide, tentative de disparition... Il n'avait rien trouvé et je n'étais pas plus avancé que lui. J'avais passé un temps fou à vérifier toutes ses pistes qui n'avaient menées qu'à des impasses, j'avais régulièrement relancé des avis des recherches mais si Elisabeth et Samuel avaient quittés l'État, volontairement ou non, c'était hors de ma juridiction et je ne pouvais pas y faire grand chose. Me renseigner auprès du bureau des Marshals auraient tiré la sonnette d'alarme... J'avais beau tourner la situation dans tous les sens, j'imaginais mal Elisabeth Plenton abandonner ses enfants pour fuir avec seulement l'un d'entre eux. Donc, soit on ne lui avait pas laissé le choix, soit elle était morte mais depuis le temps, j'étais de plus en plus convaincu qu'elle et son fils aîné étaient morts, parce que personne ne disparait complètement pendant autant de temps sans laisser la moindre trace. Même les Marshals ne sont pas aussi doués, surtout de nos jours avec toute cette technologie qui nous entoure et tous ces gens  hyper connectés qui vont jusqu'à faire des photos de leurs repas avant de les poster sur les réseaux sociaux.

Jeremiah m'interrogea sur son grand-père et ses questions étaient légitimes. Bien sûr, Harry et moi avions suivis cette piste aussi mais encore une fois, ça n'avait rien donné...

On a vérifié, bien sûr mais quel aurait été le mobile de ton grand-père ? Il ignorait quand ta mère et Samuel viendraient, à moins qu'il ait eu des tendances suicidaires dont je n'ai pas entendu parler, ça ne colle pas. Et puis pourquoi attendre s'il voulait se suicider ? Pareil pour ses rivaux ou ennemis qu'il avait. La plupart ne supporte pas de mettre les mains dans le cambouis et faire appel à un professionnel aurait laissé des traces. Sans compter qu'il fallait être sûr que ton grand-père serait à bord, ce qui n'était pas le cas. Même si on avait cherché à l'atteindre, le bateau aurait coulé avant l'arrivée de ta mère et ton frère... Je vais pas te mentir, il y a une chance infime que ta mère et ton frère aient simplement disparus, volontairement ou non, ça j'en sais rien mais je n'y crois pas vraiment. Il faudrait qu'ils vivent dans un endroit complètement coupé du monde sans réseau téléphonique ou internet, hors aux dernières nouvelles, même le Dalaï Lama est "connecté". Et puis, je ne connais pas ta mère mais je doute qu'elle vous aurait laissé tes sœurs et toi aussi longtemps sans donner de nouvelles. Quelques jours ou quelques semaines, peut-être mais autant d'années ?

Je sais par expérience que toutes les mères ne sont pas comme la mienne, elles n'interviennent pas toutes dans votre vie à la moindre occasion, ne veulent pas forcément tout savoir où ne veulent tout simplement pas être présentes. J'en ai croisé qui vendaient leur fille pour pouvoir gagner un peu d'argent qu'elles dépensaient en drogue ou alcool... Elisabeth Plenton n'était peut-être pas une sainte mais je doute qu'elle ait été le genre de mère à abandonner ses enfants, surtout quand le plus jeune portait encore des langes. Non, j'étais et je suis toujours convaincu qu'il leur sont arrivés quelque chose à elle et son aîné. Quand j'entendis la dernière question d'Irya, je voyais où il voulait en venir mais encore une fois, je n'y croyais pas à l'époque pas plus qu'aujourd'hui. Je lui expliquais toutefois le procédé tel que je me l'étais imaginé a de nombreuses reprises chaque fois qu'un suspect disparaissait des radars...

Pour faire passer quelqu'un pour mort, le meilleur moyen, ce serait déjà de fournir un corps en ayant au préalable modifier son dossier médical pour intervertir son fichier ADN, dossier dentaire, ses empreintes et les éventuelles marques distinctives avec ceux du corps servant de substitu. Il faudrait aussi s'assurer que le corps ne soit identifiable que par son dossier dentaire ou son ADN. Une mise en scène publique ou enregistrée quelque part où elle peut facilement être trouvée aiderait aussi certainement à convaincre tout le monde que la mort de la victime est réelle. Ensuite il te faudrait au moins de nouveaux papiers d'identité, permis de conduire, etc. Et si on veut pousser les choses à fond, je dirais qu'il faudrait également penser à de la chirurgie esthétique histoire de ne pas te faire repérer dans un monde où tout le monde a un smartphone prenant tout et n'importe quoi en photo...

Heureusement que pour la plupart des criminels, tout ça coûte une véritable fortune, donc à moins d'être, au minimum, multi-millionnaires, nos suspects finissaient toujours par refaire surface et on les pinçait la main dans le sac. Même Plenton Senior, qui pourtant, a des finances bien solides ne pourrait pas se le permettre, alors sa femme... À moins que son père lui ai laissé un véritable trésor de fortune, elle n'aurait jamais pu y parvenir, d'autant plus que le tarif serait multiplié par deux... Certes, il est indéniable que j'ai passé beaucoup de temps à y réfléchir mais les criminels d'aujourd'hui n'ont rien à voir avec ceux s'il y a cinquante ans... Ils sont plus malins, plus vicieux, plus retors et surtout assez imaginatifs quand les vieux trucs ne marchent plus. Ils sont aussi plus violents...

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Jeremiah Plenton

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Lun 4 Oct - 0:15

Peut-être.


La relation entre les deux allaient se construire. Un peu plus lentement, un peu différemment. Une seconde fois, différemment de la première fois. Jeremiah savait qu’il allait devoir accorder un peu de confiance à l’encontre de Valentin. C’était un peut dérangeant comme idée pour l’avocat. Faire confiance était un concept compliqué pour lui. Si le benjamin avait accepté les excuses de son aîné, la confiance viendrait dans un moment. Parce que faire confiance c'était toujours dangereux et il ne voulait pas se tromper. Jeremiah ne voulait pas être trahi parce qu'il aurait été trop vite en besogne. Trop de prudence ne ferait pas de mal. Peut-être qu'il aurait tort, mais pour l'instant il voulait juste être sûr de ne pas se faire avoir. Il ne voulait pas se faire poignarder pas son père.

Les risques à creuser cette affaire n'était pas sans conséquence. Certes, l'ancien policier cherchait à comprendre ce qui s’était passé, mais il cherchait surtout les charges à l’encontre de Plenton Senior. Que Valentin ait raison ou tort, c’était presque pareil. Si son père était lié à l’étouffement de l’affaire, il verrait très mal le fait que son fils cherche à comprendre ce qui avait pu se passer, 20 ans plus tôt sur le lac Michigan. Et Jeremiah savait qu'il avait désormais besoin de savoir ce qui s’était passé. Parce que le doute ne lui plaisait pas et surtout il voulait croire en l'innocence de son père dans cette histoire. Après tout, il était à New York a la disparition des deux. Il n'imaginait pas son père faire tuer sa mère et son frère.

Donald Pierce. Ce nom ne lui disait rien. Mais le jeune avocat ne connaissait pas forcément tous les contacts de son père, surtout s'il n’était plus dans la ville ou plus intéressant ou plus fréquentable. Il ne se leurrait pas, les gens n’étaient que des utilisations pour son père. Avec un peu de chance, son père et ce Pierce ne se parlaient plus. Sinon, il n’avait aucune chance de pouvoir lui parler sans que tout remonte aux oreilles de son père et il n’avait aucune envie que son père l’apprenne. Il ne doutait pas que Plenton Senior ne laisserait son benjamin creuser cette histoire vue comment il avait toujours refusé d’entendre parler de sa première femme et de son fils aîné.

« Je ne le connais pas. Il est encore dans la région, ce fameux Pierce ? » Il n’éprouvait aucun respect pour celui qui avait fait passer le décès de sa mère et de son frère pour un accident. Peut-être qu’il l’avait fait en étant vraiment convaincu de cette version, mais n’importe qui aurait rouvert le dossier avec les résultats ADN de Sam. Peut-être que Valentin n’était pas neutre sur son ancien collègue, mais l’avocat n’allait pas le dire de vive voix. Il ferait ses recherches sur Parker plus tard. Et peut-être qu’il essaierait de le rencontrer… Mais il verrait. « Le juge Darrington était déjà là ? » Le grand ami de son père. Ils avaient fait leur classe universitaire ensemble à Chicago et ils étaient restés en contact. Des idées aussi coincées que son père, aucun doute qu’il aurait largement pu faire classer l’affaire dès le départ si le chef de la police de l’époque lui devait une faveur. Ou juste parce qu’après tout, son père ne pouvait pas être responsable, après tout, la distance était le meilleur des alibis.

« Des traces de sang ? Je croyais qu'il avait coulé. Est-ce qu’on est sur qu'elles ont été sous l'eau ? Est-ce qu'elles auraient pu être ajouté après coup ? » Il savait parfaitement que les deux policiers avaient du penser à ça aussi. Mais bon, il pouvait toujours poser la question, ça lui évitait de lire toute la paperasserie. Enfin non, il lirait tout dans tous les cas. Pour être sur qu’il ne loupait rien, qu’un jour il aurait la réponse sur ce qui s’était passé, vingt ans plus tôt. Parce que même pour Jeremiah c'était trop gros. Il ne voyait pas son père faire ça. Parce qu'il n’aurait pas pris le risque que la race de Sam soit connu. L’ultime outrage. Tous ceux qui le connaissaient lui auraient tourné le dos et jamais son père n’aurait supporté cette honte.

Ecoutant Val, le jeune homme n’était pas plus choqué que ça par la réponse qu’il obtenait. Il n’était pas étonné que cette piste ne soit pas plus concluante que les autres. Ca ne collait pas tellement aux souvenirs un peu flou qu’il avait de son grand-père. Alors ça ne l’étonnait pas. Quand au fait que sa mère et Samuel aient pu disparaître, ça ne l’étonnerait plus. Il ne pensait pas qu’elle les aurait totalement abandonné comme ça. Même si ça allait clairement faire un sacré coup à la réputation de ses parents. Son père pour être le sans-coeur, sa mère pour avoir jouer de son mari. C’était sur que la mort de sa mère et de Sam avait arrangé son père, mais il ne trouvait pas que la séparation de ses parents soient une raison suffisante pour que son père risque sa carrière et sa réputation. Mais ça restait étrange que sa mère ait laissé une telle lettre, comme si elle craignait de disparaître…

« Ma mère a laissé une lettre dans le coffre de banque de mon grand-père expliquant qu’elle allait demandé le divorce parce que mon père venait de découvrir que Sam n’était pas son fils. Je ne pense pas que la nouvelle aurait été bien prise par mon père, mais je ne pense pas qu’elle pensait nous perdre totalement. » L’avocat ne se leurrait pas, son frère avait du avoir sa première transformation peu avant pour que son père comprenne qu’il n’était pas le père de Sam. Mais il comptait bien interroger sa sœur le week-end prochain pour avoir le fin mot de ce qui s’était passé réellement quand ils étaient enfants. « Elle n’avait pas prévu de revenir à New-York. Mais je ne pense pas qu’elle aurait disparu comme ça. » Après, il savait que ses idées n’étaient pas neutre. Il n’avait que les souvenirs vagues d’un jeune enfant et les souvenirs que sa sœur lui avait raconté. Il ne se leurrait pas, le week-end à venir allait être compliqué et pas que pour lui.

Laissant Valentin reprendre la parole et lui expliquer comment disparaître sans laisser de trace. Et il le sentait que Val ne croyait pas que sa mère et son frère avaient pu mettre en place une technique aussi rapidement. Et il était relativement d’accord. Sans compter qu’il ne pensait pas que sa mère avait la même adoration pour la réputation que son père. Enfin, il faudrait qu’il en parle avec sa sœur. Laissant son regard se poser sur l’écran de Valentin, le jeune avocat reprit la parole.

« Tu crois qu’elle aurait pu le faire exprès ? » Provoquer un accident pour éviter qu’on puisse savoir que Sam n’était pas le fils de Plenton Senior. Eviter de s’attirer des ennuis à cause de son infidélité. Il commençait à se dire qu’il n’aurait jamais du venir ici, garder son ignorance crasse.

Valentin Reznikoff

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Ven 8 Oct - 11:19
Je serai là...
"Расслабься, я тебя не съем. Мы просто поболтаем..."

J'espère vraiment ne pas faire une connerie mais bon sang, il mérite de connaître la vérité. J'espère seulement qu'il me laissera l'accompagner dans ce voyage...

Vu que visiblement, Irya avait pas mal de questions, je m'écartais un peu pour l'attirer plus avant du bureau pour qu'il ai une meilleure vue sur l'écran. D'un geste, je l'attirais sur un genou pour qu'il puisse s'asseoir, me contentant d'être juste suffisamment proche pour utiliser la souris pour passer d'un fichier à l'autre suivant ce qu'il demanderait à voir. Je ne le retenais pas, mon bras libre resta sagement sur le bras du siège, lui laissant l'opportunité de se dégager s'il le souhaitait. Je voulais juste qu'il puisse voir l'écran sans avoir à rester courbé sur le dossier de mon fauteuil à regarder par-dessus mon épaule. Donc, quand il m'interrogea sur la localisation de Pearce et sur Darrington, je fermais le fichier concernant les résultats des analyses pour en ouvrir un autre sur les personnes impliquées dans le dossier pour afficher l'ordre de transfert de Pearce du comté de Cook pour celui de Fulton...

Pearce a été muté au comté de Fulton il y a dix ans. Il a pris sa retraite il y a quatre ans et brigue un mandat pour la Mairie. Il a pas mal de grands pontes qui financent sa campagne... Quand à Darrington, il était là. Sa fille et ses amies ont été arrêtées. La fille Darrington aurait dû être arrêtée pour ivresse et conduite dangereuse mais son paternel est intervenu pour qu'on étouffe l'affaire et qu'on les laisse partir sous prétexte qu'il n'y avait pas eu de blessés ni de destruction de bien... J'étais agent de patrouille à l'époque, ce n'est pas moi qui les ai arrêté mais ça jasait assez dans le service pour que je m'en souvienne...

Je n'avais malheureusement jamais penser à relier Darrington à Pearce et maintenant, je le regrettais. Pearce était un lèche botte professionnel, s'il pouvait grapiller un brin de pouvoir en plus ou qu'on ferme les yeux sur ce qui l'arrangeait, il était capable de faire de la lèche à n'importe qui pouvant le lui offrir. Alors clore un dossier pour un juge en espérant en tirer quelque chose était de l'ordre du possible...

J'essaierai de me renseigner s'il y a un lien entre Pearce et Darrington mais il me faudra un peu de temps.

Je refermais la page et ouvrir le dossier des photos du bateau et des preuves prélevées quand Irya releva la question sur les traces de sang. J'ai un peu hésité avant d'ouvrir le dossier mais il était peut-être temps que le Gamin les voit... Je fis défiler les photos tout en expliquant comment il avait été possible de retrouver des trace de sang...

Regarde les parois du bateau... Il a coulé mais une poche d'air s'est formée, on voit jusqu'où l'eau est montée à l'intérieur et tout ce qui flottait a pu être préservé dans cette poche. À part les plongeurs qui sont descendus pour préparer le bateau pour son renflouement, personne n'y a eu accès avant les experts. La procédure veut que tout soit filmer pour parer à toute possibilité de vice de forme ou d'erreur. C'est dans un autre fichier, tu pourras le visionner chez toi.

Tout en parlant, je continuais à faire défiler les photos jusqu'à tomber sur les éléments où on avait retrouver les fameuses tâches de sang...

Là, tu vois la carte ? Elle est plastifiée, comme toutes les cartes sur un navire, de nos jours, c'est ce qui lui a permis de flotter sans se désagréger. On y a retrouver le sang de ton frère et... Là, sur la bouée, c'est celui de ta mère qu'on a retrouvé. Il devait certainement y avoir d'autres traces mais elles ont dû être nettoyées par l'eau quand le bateau a coulé. Il y d'autres objets où on a retrouver quelques gouttes, il y a la liste complète dans le rapport...

La carte et la bouée étaient surtout les seules preuves où les traces de sang étaient bien visibles. Le reste des objets ne présentaient que de micros gouttes bien que ça n'enlevaient rien au fait qu'il y avait du sang dessus. Bien sûr, la liste des objets retrouvés intactes, et donc avec des éléments ayant échappés à l'eau, était mince. Tout le reste avait pris l'eau au moment l'eau s'était infiltré dans le bateau. Cependant, je continuais de passer les photos, montrant à Jeremiah les gilets de sauvetages rester dans leur rangement, expliquant au jeune avocat qu'en cas d'avarie, le premier geste à faire était de prévenir les secours via la radio et d'enfiler son gilet. Hors lors de l'expertise de la radio, on n'y avait rien trouvé permettant de justifier le manque d'appel de détresse, les seuls dégâts qu'il y avait avaient été causé par l'eau au moment de l'incident. Ajouter à cela les traces de sang et les gilets rester dans leur placard, tout ça ne rimait à rien si c'était bel et bien un accident. Sans compter que le bateau disposait un canot de sauvetage qui lui, manquait à l'appel par contre mais encore une fois, ça n'avait aucun sens. Pourquoi Elisabeth et Samuel Jr. auraient pris le canot de sauvetage sans signaler ce qui leur arrivait, sans prendre les gilets, surtout s'ils étaient blessés... Cette affaire était un vrai casse-tête où rien n'avait de sens. Encore à l'heure actuelle, il m'arrive de lire les revues de sciences nautiques en espérant trouver quoi que ce soit qui puisse expliquer un tant soit peu les preuves trouver dans le bateau, sauf que jusqu'ici, je faisais chou blanc. N'ayant pas accès aux archives des gardes côtes, il m'est difficile de savoir s'il y a eu d'autres cas similaires où l'enquête aurait pu être plus poussée...

En attendant, je refermais le dossier et me laissait aller contre celui de mon fauteuil, poussant un soupire frustré et ça n'avait rien à voir avec le fait que je n'allais pas coucher avec Jeremiah. Je crois que cette partie de notre relation a pris fin avec notre dispute et ce n'est peut-être pas plus mal. De toute façon, ce n'était pas sérieux et puis, vu que nous poursuivons un même but, à savoir trouver la vérité sur ce qui était arrivé à sa mère, c'est nos divergences d'opinions qui risquaient de toute façon de miner notre relation si on y mêlait le sexe. Moi, j'ai ma conviction que son père était impliqué d'une manière ou d'une autre, lui est convaincu du contraire... Coucher avec lui, tant qu'on n'avait pas abordé le sujet de sa mère et son frère était faisable, principalement parce que de toute façon, je n'avais jamais compté lui en parler, pas plus que me servir de lui pour atteindre mon but. À présent que le sujet était sur la table, continuer m'aurait donné précisément l'impression de me servir de lui et ça, je m'y refuse. Ca ne veut pas dire que toute relation avec Irya est exclue, juste qu'elle ne peut plus avoir de caractère ambigu.

Du coup, quand Irya me parla de la lettre de sa mère, je fis bien attention à ne pas bouger bien que je retienne ma respiration pendant un moment avant de la reprendre. Elisabeth avait laissé une lettre... Se doutait-elle de quelque chose ? Ou bien faisais-je finalement fausse route dans ma conviction qu'elle et son fils ainé étaient des victimes ? De toutes les recherches que j'avais pu faire, Elisabeth était présentée comme une bonne mère mais et si tout ça n'était que pour les apparences ? Mais dans ce cas, pourquoi prendre un enfant avec elle si elle voulait réellement disparaître ? Ou pourquoi ne se contenter que d'un seul enfant si elle voulait disparaître mais aimait ses enfants ? Non, j'ai beau retourner l'idée dans tous les sens, je reste sur ma conviction première. Elle n'aurait pas abandonné ses autres enfants, pas si elle connaissait réellement son mari... Toutefois pour en être sûr, j'avais besoin de voir la lettre pour mieux comprendre mais pour l'instant, la dernière question de Jeremiah sonnait comme celle d'un enfant perdu, comme celle que m'avait un jour poser Grisha quand il m'avait demandé si c'était à cause de lui que ses parents étaient morts. Cette simple question me renvoyait à mes propres démons et il me fallut tout mon sang froid pour y répondre...

Honnêtement, je l'ignore... Je suis toutefois convaincu que ce n'est pas le cas. Ca aurait été trop cruel. Si Samuel avait été son seul enfant, alors oui, peut-être mais elle vous avait tes soeurs et toi... Aucune mère n'est parfaite mais celles qui aiment leurs enfants ne se contenteraient pas de n'en sauver qu'un seul. Je sais que je suis partial en ce concerne ton père mais je ne pense pas que ta mère vous aurait volontairement laissé et penser qu'elle était morte ou disparue.

Bon sang ! Cette histoire commençait à me toucher un peu trop. Je pouvais sentir ma gorge se nouer, ma voix devenir un peu rauque. Tout ça réveillait bien trop de souvenirs, de douleur... Je savais ce que ça faisait de perdre un être cher, la différence avec Jeremiah, c'était qu'au moins, j'avais la certitude qu'ils étaient morts.

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Jeremiah Plenton

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Jeremiah Plenton
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Lun 25 Oct - 23:19

Toujours pour toi…
Ca fait fleur bleue, tu sais ?

Jeremiah ne se plaignit pas quand Valentin l’attrapa pour l’installer sur ses genoux, pour qu’il puisse mieux voir l’écran qu’en étant installé derrière le fauteuil de son aîné. Le blond gardait le regard sur l’écran. Peut-être qu’avant tout ça, il aurait cherché à profiter de cette situation. Mais le sujet était bien trop important pour le délaisser aussi bêtement. Il voulait comprendre ce qui s’était passé il y a si longtemps. Regardant ce que montrait l’écran de Valentin, il regarda l’ordre de transfert de Pearce pour le comté de Cook. Au moins celui-là ne lui poserait pas de problème pour s’attaquer à des recherches sur des évènements aussi vieux.

« Au moins Pearce n’essayera pas de se mêler de cette affaire. » Darrington seul serait déjà un adversaire bien redoutable aux yeux du jeune Plenton. Il savait que s’il attirait l’attention du juge, son père serait rapidement au courant. Et ça, ce serait problématique. Il en avait vaguement conscience que de creuser ce dossier ne passerait pas aux yeux de son père. Avant qu’il sache pour Sam, il pouvait penser que c’était la douleur qui avait empêché son père de s’intéresser à ces évènements, maintenant, il savait parfaitement que c’était la race de Sam qui avait posé problème.

« Ca m’étonne pas, ça. Elle n’a jamais eu la tête sur les épaules. » Sarah Darrington était tout ce qu’il détestait comme personnage. Fille unique du juge, ce dernier cédait à tous ces caprices et la protégeait dès qu’elle avait des ennuis. Il n’allait pas avoir la folie de dire à Valentin qu’il avait eu le droit à la même protection de son père quand il avait conduit en étant ivre. Mais pour connaître la fille de Darrington, la protection n’avait pas du cesser. Elle était aussi stupide que belle. Il espérait juste qu’il éviterait de se retrouver avec ce genre de femme dans sa vie. Il serait accusé d’homicide avant la fin de l’année. Quelqu’un d’aussi superficiel lui donnait des allergies rien que d’y penser. A moins qu’elle ne fasse que ce que son père attendait d’elle. Jouer la cruche pour pouvoir trouver un mari qui ne s’intéressait qu’à son nom, son apparence et apportant un bon revenu pour qu’elle puisse se passer de travailler… Heureusement qu’elle avait déjà un fiancé, sinon son père aurait essayé de jouer la marieuse avec elle...

« Je te parie qu’il existe. Je pense que tu as trouvé aucun lien entre Pearce et mon père. » Il ne connaissait pas le carnet d’adresse de son père par coeur, mais la première fois qu’il avait entendu ce nom de Pearce, c’était avec le timbré de l’Ordre. Mais maintenant qu’il y pensait, il aurait pu être une connaissance de son père. Ou plutôt une connaissance d’une connaissance d’une connaissance… Si son père avait eu Isaac dans ses contacts, ça se serait su. Tous ceux qui n’aimaient pas son père se seraient précipiter pour lancer cette information… Alors si liens il y avait, son père avait du soit les couper à partir du moment ou l’Ordre avait été déclaré comme organisation terroriste -ça aurait fait tache dans son CV sinon- ou il était passé par des connaissances de connaissances… Mais l’un comme l’autre semblait peu crédible aux yeux de Jeremiah. « Y a un lien entre Donald Pearce et Isaac Pearce, hormis leur nom de famille ? »

Le regard du blond continuait à rester focalisé sur l’écran, regardant les photos sans réellement avoir le temps de les analyser. Elles passaient, trop rapidement pour qu’il ne fasse autre chose que noter leur existence. Plus tard, chez lui, il prendrait le temps de les regarder plus tranquillement et d’y passer plus d’une seconde. Ecoutant l’explication de Valentin, il laissait son regard sur la photographie de la bouée et la carte. C’était un peu étrange de savoir que c’était la dernière chose que son frère et sa mère avaient pu voir. Vraiment étrange… Jusque là, les évènements qui s’étaient passés vingt ans plus tôt n’avaient pas de réalité physique. Juste des mots qui ne lui parlaient pas plus que ça. Là, les photos donnaient une réalité à des évènements tellement flous. Et jusque là, le dossier n’avait pas eu de réalité physique. Bordel ! Ne pas penser à ça. Pas maintenant. Plus tard, quand il serait chez lui. Mais là, il devait rester concentré pour l’instant. Fermant les yeux, le temps de se reprendre, il les rouvrit en entendant le soupir de Valentin.

Au moins les images avaient disparu de l’écran, ca ferait toujours ça de moins. Pas un instant Jeremiah aurait pensé à ravoir une relation avec Valentin. A la différence de son aîné, ce n’était pas suite à la dispute. Même si la conversation paraissait pas si compliquée à gérer pour le jeune Plenton, elle ne faisait que lever des interrogations qui peuplaient son cerveau. Et il ne comptait pas les oublier aussi rapidement. Malgré toute la difficulté d’affronter ce sujet, il le faisait. Parfois, il aurait préféré que ce soit juste un dossier comme un autre. Ca aurait demandé moins d’implication émotionnelle. Comment les gens pouvaient supporter de défendre leur famille et leur amis ? Certes, c’était un autre sujet, mais Iria ne comptait pas à avoir à le faire un jour. Quoiqu’il le savait parfaitement, si une de ses sœurs poussaient la porte du cabinet ou de son appartement pour qu’il l’aide, il le ferait sans le moindre doute.

La lettre de sa mère. Ce document qu’il connaissait par coeur à force de l’avoir lu et relu. Et aucune idée de ce qu’il devait en faire. Il comptait bien la faire lire à Violet, mais après… Quel crédit lui donner ? A quel point la dispute entre ses parents avait été violente pour qu’ils en arrivent à penser au divorce ? Est-ce que Val pouvait avoir raison sur la culpabilité de son père ? Mais pour le jeune Plenton, c’était quelque chose qu’il ne voulait pas envisager. Il savait que mettre des œillères pouvaient être dangereux, mais là, il aurait trouvé ça rassurant. Il n’avait aucune idée qu’il perturbait Valentin en rappelant ses propres démons concernant la mort de sa sœur. Pas un instant il ne pensait que ses questions pouvaient amener de la peine à son aîné. Ecoutant les réponses de Valentin, une part de lui voulait y croire, profondément. Et une autre ne savait plus trop en quoi croire. Peut-être que sa mère et Sam étaient réellement morts dans un accident, peut-être qu’ils avaient été assassiné. Peut-être qu’ils avaient fui, même si Jeremiah ne voyait pas ce qu’ils pouvaient vouloir fuir à ce point. A moins que le père de Sam soit un danger… A moins qu’il ne cherche encore une excuse… A moins qu’il ne sache jamais la vérité. A quel point la vérité était dangereuse à savoir ?

Le regard posé sur l’écran, l’avocat ne bougeait pas, un peu perdu dans ses pensées et dans ses envies. Pas un instant il n’avait pensé que ce dossier serait la boite de Pandore. Restait plus qu’à savoir si elle se révélerait aussi dangereuse ou pas. Avec un soupir, le jeune blond avait une folle envie de rentrer chez lui et de boire… Jusqu’à finir saoul… Bon sang, lui qui ne finissait jamais plus que légèrement joyeux .il ne comprendrait pas l’intérêt des policiers à faire ce genre de boulot. Même ses dossiers étaient plus reposants. « On va pas aller bien loin, n’est-ce pas ? » Il ne fallait pas qu’il se leurre, il ne saurait jamais ce qui avait pu se passer, vingt ans plus tôt. Ce dossier était la pire chose qu’il pouvait avoir.

Valentin Reznikoff

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Mar 26 Oct - 15:32
La ferme, p'tit con...
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Certes, j'ai un problème avec les dossiers de ce genre, ils me hantent et c'est encore pire depuis la mort de ma soeur. Toutefois, je n'abandonnerai pas, ne serait-ce que pour Jeremiah connaisse enfin la vérité.

Jeremiah semblait penser que Pearce ne serait pas un problème mais je n'étais pas aussi idéaliste. L'ex chef de police avait tout à perdre si la vérité sur la disparition d'Elisabeth et Samuel Plenton était révélée parce que forcément, on découvrirait qu'il avait enterré le dossier, même si c'était à la demande d'un juge. Il pourrait dire adieu à la mairie, se retrouverait dans une merde noire pour dissimulation de preuves et entrave à la justice, sans parler des autres chefs d'accusation qui pourraient bien lui tomber dessus. Une enquête approfondie sur sa carrière serait menée et Dieu seul sait ce qui serait découvert. Pearce a toujours été un connard et ça ne m'étonnerait pas qu'on découvre d'autres squelettes dans son placard... Pearce avait beau avoir changé de comté, il avait encore des connexions avec Chicago. Il n'y avait pas que les alarmes de Plenton Senior que je m'efforçais de garder silencieuses... En attendant, j'avais une nouvelle recherche à faire pour trouver un lien entre Pearce et Darrington et ça non plus, ça n'allait pas être facile. Je n'en dis toutefois rien à Irya, pas la peine de l'inquiéter ou de le pousser à agir de lui-même. Je préfèrais largement me charger de ça moi-même. Cela dit, Jeremiah avait raison sur un point. Hormis l'éventuelle connexion entre Pearce et Darrington qui restait à confirmer, il n'y avait aucun lien direct entre Pearce et son paternel contrairement à un autre Pearce bien connu de la nation comme l'avait souligné Jeremiah...

Donald Pearce est un cousin d'Isaac et Gabriel Pearce. Pour la petite histoire, Gabriel était le cadet d'Isaac et un agent du THIRDS. Apparemment, Isaac n'a pas supporté que Gabriel sorte avec un therian et l'a tué. Ensuite, il s'en est pris à tout ceux qui avait un lien entre son frère et qui, selon lui, l'avaient corrompu avec leurs idées d'égalité pour les therians et les humains. La suite tu la connais, la formation de l'Ordre, les attentats, les meurtres, les enlèvements... Quand la vidéo d'Isaac est passé sur toutes les chaînes, il parait que Donald a pesté contre son cousin, il est même passé devant les caméras pour exprimer tout son mépris pour l'Ordre, mais je pense que ce n'était que pour la galerie parce que pour autant que je m'en souvienne, il exprimait les mêmes idées que son cousin avant d'être muté quelques années plus tôt...

Puisqu'il briguait un manda pour la mairie de Fulton, il lui aurait été difficile de soutenir publiquement l'organisation de son cousin mais je parie que tous les flics qui l'ont connu se sont dit la même chose que moi en l'entendant faire son speech devant les journalistes. De plus, ça n'a pas été une période facile, même après qu'Isaac Pearce fut abattu. Les idéaux de l'Ordres s'étaient propagés et deux ans plus tard, ma soeur et mon beau-frère disparaissaient dans l'attentat du centre therian dans lequel ils travaillaient. S'il n'y avait pas eu Grisha, j'aurais traqué ses enfoirés jusqu'au dernier. Ca ne m'aurait peut-être pas soulagé de ma colère et de ma douleur mais au moins, j'aurais pu faire en sorte que plus personne n'ai à vivre pareille souffrance. Cela dit, j'y aurais sans doute laisser ma peau... Mais bon, trêve de digression. Il n'en reste pas moins que les Pearce, à l'exception de Gabriel, sont tous des enfoirés racistes aux idées dérangées alors si Pearce a un lien avec Darrington qui a apparemment un lien avec Plenton Senior, il va me falloir découvrir lequel et si ça pourrait avoir un rapport avec le paternel d'Irya. Encore une fois, Jeremiah me tira de mes pensées avec son commentaire relativement défaitiste...

Pas si on baisse les bras, c'est certain. Sauf que je ne le ferai pas. Même si on n'a pas encore arrêté les responsables, j'ai au moins la chance, si l'on peut dire ça ainsi, de savoir exactement ce qui est arrivé à ma soeur. Tes soeurs et toi, vous n'avez même pas ce luxe et c'est injuste de vous laissez dans le flou. Vous avez le droit de savoir ce qui s'est réellement passé, du moins, c'est ce que je pense.

Cela étant, ça ne diminuera pas la douleur qu'ils ont dû ressentir mais au moins, ils pourront avancer sans le poids que constitue le fait de ne pas savoir. Irya était sans doute trop jeune à l'époque mais je suis quasiment certain que la disparition de sa mère et son frère a laissé des traces. Après tout, même si mon père est mort dans un banal accident de chantier, je sais que ça m'a laissé des cicatrices. Pour Jeremiah, ce doit être encore pire puisque son père refuse même d'en parler. Est-ce à cause de sa potentielle implication ou à cause de la honte d'avoir été trompé, je n'en sais rien mais ce qui est sûr, c'est que ça n'aide pas. Si je ne lui avais pas parlé de mon enquête sur la disparition de sa mère, il n'aurait sans doute jamais découvert la lettre qu'elle avait laissé, bien que j'ignore encore son contenu exacte. Et s'il l'avait tout de même trouvée, est-ce qu'il aurait eu la volonté d'en savoir plus ? Je n'en sais rien et honnêtement, ce n'est pas ce qui me préoccupe le plus pour le moment. J'ignore ce qu'il compte faire de tout ça, toutes ces informations que je lui ai donné, et ça m'inquiète. Je ne pense pas qu'il confrontera son père dans l'immédiat mais ça ne veut pas dire qu'il ne fera pas une connerie qui le placera sous son radar, déjà qu'il doit certainement le surveiller d'une manière ou d'une autre, sans quoi, Irya ne se sentirait pas obligé de jouer les enfoirés dans le cadre de son boulot. J'ai déjà assez avec un blessé à la maison qui s'est mis en tête de débusquer à lui tout seul les responsables de l'attentat qui a couté la vie à ma soeur et son mari, je n'ai vraiment pas besoin, en plus, de m'inquiéter de ce qui pourrait arriver au Gamin...

J'ignore ce que tu comptes faire mais, s'il te plait, soit prudent et au moindre doute, viens m'en parler avant de faire quoi que ce soit, d'accord ?

Je ne veux pas qu'il prenne de risques inutiles ou de façon inconsidérée. Moi-même je dois faire attention alors que je ne suis pas directement concerné alors pour Irya, ça sera encore plus délicat. L'un comme l'autre, nous bénéficions de connexions que l'autre n'a pas mais les miennes sont nettement plus sûres que les siennes. Une question à la mauvaise personne et il se retrouve sous les projecteurs alors que de mon côté je suis certain que personne n'a de liens avec Plenton Senior, sans compter qu'ils préfèreraient se trancher une main que d'avoir affaire à lui. L'avantage d'avoir été flic pendant près de vingt ans, c'est que j'ai des contacts autant du bon comme du mauvais côté de la barrière. La plupart de mes indics travaillent maintenant pour Nearra mais ça ne veut pas dire qu'ils ne me donnent pas un coup de main de temps en temps. Je me suis engagé envers eux et je n'ai jamais remis ma parole en doute, ce qui me vaut leur confiance, d'autant qu'une partie d'en eux sont des therians. De son côté, Irya a accès à toutes les connaissances de son père mais ce sera bien plus difficile pour lui de les approcher directement et maintenant qu'il est avocat, il devrait avoir accès aux archives juridiques, ce qui n'est pas mon cas. Je devrais peut-être l'adresser à une de mes connaissances... Il s'agit d'un avocat indépendant. Il a un petit cabinet dans Lincoln Park... Il m'a déjà aidé avec d'autres dossiers, peut-être qu'il pourrait aider Jeremiah dans certains domaine pour lui éviter d'attirer les soupçons...

Je connais peut-être un avocat qui pourrait t'aider si tu as besoin d'avoir accès à certains documents sans éveiller les soupçons... Si tu veux, je peux le contacter et voir ce qu'il peut trouver de son côté... C'est toi qui voit.

Jonathan Raines est un petit avocat pénaliste du North Side. Il ne fait aucune discrimination entre therians et humains, ce serait hypocrite de sa part vu que son ex-femme est elle-même une therian ainsi que ses deux fils. Certes, il ne s'occupe pas de grosses affaires mais il est assez bon dans son domaine. C'est un homme méticuleux dans son travail et l'aide que lui apporte sa fille n'y est sans doute pas pour rien. De plus, Raines est tel un pitbull, il ne lâche rien tant qu'il n'a pas obtenu justice pour ses clients, surtout quand il est convaincu de leur bon droit ou de leur innocence. En l'abordant de la bonne façon, il devrait y avoir moyen pour qu'il aide Jeremiah à obtenir les informations dont il pourrait avoir besoin sans se faire repérer...

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Jeremiah Plenton

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Jeremiah Plenton
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Mer 17 Nov - 22:03

Méfie-toi ou je sors le savon !

Là, pour l’instant, Jeremiah se demandait à quel point la vérité était intéressante et bonne à découvrir. Les quelques informations que Valentin lui avait donné mettait déjà ses certitudes et son univers en péril, alors il n’avait aucune certitude d’aller plus loin. Parce que détruire quelqu’un n’était jamais quelque chose d’anodin à faire et que d’un côté, il savait que la vérité l’intéressait, mais également qu’il pouvait y perdre des plumes, voir plus.

Pour Jeremiah, Pearce n’était plus à prendre en compte, pour la simple et bonne raison qu’il n’était plus dans la ville. Et la probabilité qu’il ait son père dans son carnet d’adresses n’était pas des plus hautes. Sauf que le jeune homme ne voyait pas que Pearce serait le bouc émissaire idéale si l’affaire sortait en plein jour. Après tout, sauf si Donald avait des preuves que quelqu’un lui avait demandé d’étouffer l’affaire, il serait le seul à tomber en déchéance, sachant que certains n’hésiteraient pas à ressortir son lien avec Isaac comme une raison suffisante à étouffer la mort d’un enfant therian. Simple, rapide. Pearce n’avait pas d’importance, il était une vulgaire pièce d’échecs qu’on pouvait sacrifier sans remord. Aucun doute que les deux juges l’avaient catalogué comme tel. Et surtout, aucun doute que Darrington et Plenton Senior s’étaient assurés qu’aucune trace ne puisse prouver les élucubrations que pourraient énoncer Pearce si l’affaire sortait. Ou ils avaient un moyen plus expéditif de s’assurer du silence de Pearce.

Sans un mot, le jeune blond écoutait son aîné qui lui expliquait les liens entre les trois Pearce. C’était à se demander pourquoi Gabriel avait fini au THIRDS vu le reste de la famille… Enfin s’il était cohérent, la question se posait aussi pour lui. Il était bien loin de l’adulte extrémiste que son père voulait qu’il soit. Certes, il n’aurait jamais rejoint le THIRDS, ca aurait été bien trop dangereux avec son père. Et ses sœurs étaient toutes aussi équilibrées que lui. Violet avait fait des miracles dans leur éducation… Mais si Violet savait pour Sam, ce ne serait pas étonnant qu’elle se soit assurée qu’ils ne soient pas enclin à vouloir détruire les Therians. Il ne savait pas s’il devait être impatient de la visite de Violet ou terriblement agacé qu’elle ne lui ait pas tout dit… Le week-end promettait d’être bien compliqué…


« Il n’était peut-être pas membre de l’Ordre, mais il l’aurait bien rejoint ou appuyé si ce n’était pas devenu un groupe terroriste… Un être aussi charmant que mon père en somme. »

Parce qu’il ne se leurrait pas, si Isaac avait eu besoin de fond avant, il aurait largement pu en avoir par les hommes du style de son père. Ne pas se salir les mains, mais volontiers payer pour qu’un autre le fasse à leur place. Et s’ils l’avaient fait avant que Pearce ne soit considéré comme terroriste, ils avaient pu se faire passer pour des pauvres victimes innocentes et ignorantes. Une fois mort, il était simple de faire passer Pearce comme étant l’unique responsable, un manipulateur de premier. Il y avait fort à parier que certains avaient inventé de toutes pièces -chiffres et dossiers à l’appui-, qu’il avait vanté les mérites d’une bourse pour l’équilibre des chances, un centre de jeunesse Therian flambant neuf… N’importe quoi qui pouvait les dédouaner aux yeux des plus crédules. Et que bon nombre de policiers ou d’agents du THIRDS ne croiraient pas un instant dans ces dossiers. Mais sans preuve, comme faire tomber les autres, en dehors d’une surveillance à leur encontre.

Le regard bleu de l’avocat se posa sur Valentin. Il était peut-être défaitiste, mais il n’arrivait pas à savoir s’il avait envie de connaître la réponse que Valentin voulait à tout prix leur trouver. Et il n’avait aucune certitude de vouloir dire à April et à Maddie que quelqu’un pensait qu’on avait tué leur mère et Sam. Ni même que Sam était Therian. D’un seul coup, il comprenait parfaitement que Violet n’ai pas voulu le leur dire. Ca leur aurait amené quoi ? Rien que de la peine. Ca n’aurait fait que rajouter à leur triste. Vio avait fait comme toujours, elle les avait protégé. Et aujourd’hui, c’était son tour de protéger ses petites sœurs.

Jusque là, il était resté sur les genoux de Valentin, mais il se releva, sans récupérer la clé usb toujours branché à l’ordinateur de Valentin. Retourné sur le fauteuil en face, pendant que son aîné lui expliquait combien ils devaient avoir la vérité. Une vérité potentielle, une vérité qu’ils n’auraient peut-être jamais. Parce que rien ne disait que Valentin ne courrait pas après une recherche sans fondement. Assis sur son siège, le benjamin regardait Valentin, avant de prendre la parole pour lui lancer avec un peu de froideur son propre avis. Parce que pour Jeremiah, Valentin ne voyait pas les dégâts que son acharnement pouvait provoquer. Courir après une explication ? Pourquoi ? Ce ne serait pas ça qui ramènerait Sam ou sa mère. Ce n’est pas ça qui soignerait son cœur d’enfant de cinq ans quand on abordait le sujet de sa mère ou de Samuel. Ce sujet n’était pas sans conséquence pour l’avocat. Il pouvait être bon avocat, il pouvait avoir un talent pour le paraître, mais là, ce n’était encore qu’un jeune homme.

« Et si jamais tu ne découvres rien ? S’il n’y a aucune vérité à trouver ? Crois-tu vraiment que j’ai du temps pour chasser des moulins à vent ? As-tu la moindre idée des dégâts que ça peut faire de détruire les croyances des autres ? A quel point ta recherche de la vérité est-elle si importante ? Pour nous, c’est la vérité. Le jour où tu auras la preuve qu’il y a autre chose qu’un accident, j’accepterais de t’écouter. »

Parce que non, il n’en parlerait pas avec ses sœurs. Aucune des trois. Il ne voulait pas leur faire de peine, les mener dans quoique ce soit de dangereux. Il ne mettrait pas ses sœurs en danger pour le plaisir de Valentin. Ou pour une quête de vérité qui pourrait les blesser sans pour autant avoir le moindre impact sur la vie de l’ancien policier. Mais Jeremiah ne pouvait pas laisser tomber ses sœurs. Valentin semblait ne pas comprendre le lien qui unissaient les quatre enfants Plenton. Pourtant, il aurait du comprendre, vu qu’il avait eu une sœur.

« Je ne compte pas faire n’importe quoi. Crois-tu que j’en suis arrivé là pour faire n’importe quoi maintenant ? J’ai peut-être que vingt-cinq ans, mais j’ai un cerveau entre les oreilles, il n’a pas été en option à la naissance. »

Un peu cash dans son discours, mais l’avocat planta son regard bleu foncé sur l’ancien policier. Mais là, le côté protecteur de Valentin l’agaçait un peu. Il était peut être jeune, mais il savait depuis longtemps comment gérer son père, alors ce n’était pas maintenant qu’il avait un peu plus de liberté qu’il allait faire n’importe quoi. Il le savait parfaitement que son père continuait à surveiller son avancée dans son avenir professionnel, il ne comptait pas se faire attraper bêtement à ne pas être un idiot incapable de réfléchir
Surtout qu’il allait continuer à vider les affaires dans l’appartement de son grand-père. Non, il n’allait pas chercher une aiguille dans une botte de foin parce que Valentin était persuadé qu’elle était dedans…

« Pas pour le moment, j’ai déjà un emploi du temps trop chargé pour courir après des chimères. »

Peut-être que dans quelques semaines, il changerait d’avis. Mais pour le moment, il ne voulait pas aller voir un autre avocat pour avoir des informations sur son aîné. Ou sur sa mère, ou son grand-père… Il n’avait aucune envie qu’un jour il se retrouve face à l’autre avocat pour un procès. Et le benjamin n’avait aucune envie de devoir affronter un avocat qui en connaissait trop sur lui. Ce n’était pas parce que Valentin faisait confiance à l’autre avocat qu’il allait jouer avec sa carrière…

Valentin Reznikoff

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Valentin Reznikoff
Valentin Reznikof

Jeu 2 Déc - 16:15
Essaie pour voir...
"Расслабься, я тебя не съем. Мы просто поболтаем..."

Jeremiah a l'air de ne pas vouloir tenir compte de Pearce et peut-être qu'il a raison mais je ne compte pas écarter cette piste tant qu'elle ne se sera pas révélée complètement inutile. Et puis qui sait, peut-être aussi que je découvrirai d'autres squelette dans le placard de cet enfoiré. Toutefois, plus il grimpe les échelons, plus ça sera difficile de l'atteindre mais bon...

C'est un bon résumé du personnage, en effet. Il est ambitieux mais pas complètement crétin.

Quand Irya se lève pour retourner dans le siège en face de moi, je ne bronche pas mais je ne peux m'empêcher de tiquer au fait qu'il ne tente même pas de reprendre la clé USB contenant les copies des dossiers qu'il voulait tellement au point de me menacer quand on s'est engueulé. De plus son discours suivant me laisse perplexe... Soit c'est la peur qui parle, soit c'est le doute mais il n'a pas l'air prêt à continuer l'enquête. Remarquez, à la base, je ne voulais pas l'impliquer, je ne voulais même pas lui parler de ces fichus dossiers, je voulais seulement qu'il ouvre un peu les yeux sur son comportement professionnel, sur le fait qu'il allait s'attirer des ennuis tout ça pour faire plaisir et ne pas apparaître sur le radar de son paternel. Un paternel qui n'en valait peut-être pas la peine... Alors qu'il préfère se retirer, ça ne me gênerait pas tant que ça. Je suis conscient que ce que je fais pourrait faire plus de mal que de bien mais je crois sincèrement que la vérité est bien mieux qu'un mensonge, surtout quand il s'agit de la disparition de membres de sa famille. Comme je le lui ai dit, j'ai la "chance" de savoir exactement ce qui est arrivé aux personnes qui m'ont été enlevées, je n'ai pas besoin d'imaginer quoi que ce soit au risque de me faire plus de mal que de bien. Je sais qu'on dit que parfois un beau mensonge vaut mieux que la cruelle vérité mais si vraiment Plenton Senior est impliqué dans la disparition de sa femme et son fils aîné, est-ce qu'Irya pourra se pardonner d'être rester aveugle et sourd tout en se pliant en quatre pour satisfaire les ambitions d'un fou ? On ne se connait pas assez pour que je puisse répondre à cette question mais je ne veux pas qu'il ait à vivre avec un tel poids, il en supporte déjà bien assez. Tout ce que je peux faire pour lui, pour l'instant, c'est le laisser se retirer jusqu'à ce que j'en sache plus...

Je n'ai jamais dit que tu n'avais pas de cerveau... Je n'avais, à la base, même pas envie de te parler de tout ça alors voici ce que je te propose ; laisse tomber cette enquête, après tout, c'est moi que ça regarde puisque je suis celui qui ne peut pas laisser tomber. Je ne te demande pas d'oublier, ce serait hypocrite de ma part étant donner que j'en suis incapable. Je continuerai de mon côté jusqu'à avoir enfin le fin mot de l'histoire. Quel que soit le résultat final, je t'en tiendrai informé à ce moment là quitte à te présenter mes excuses si je me suis tromper...

Je me rapproche de mon bureau et déconnecte la clé USB que je repose devant moi, ignorant s'il préfère la récupérer ou finalement me la laisser. Il pourra toujours la reprendre en sortant quand il partira s'il veut la garder. Je ne relève donc pas son refus de rencontrer Raines dont je range la carte de visite. S'il change d'avis, il sait où me trouver... Je repense à la lettre de sa mère dont il m'a parlé, j'espérais pouvoir la consulter ou en avoir une copie mais au pire, autant laisser tomber, de ce qu'il m'en a dit, elle ne révèle rien en particulier si ce n'est qu'elle confirme la nature therian de Samuel Jr et qu'Elisabeth avait l'intention de quitter son époux. Certes, ça pourrait peut-être constituer une preuve mais pas forcément pertinente.

Écoute, tu fais ce que tu veux mais par pitié, essaie de faire attention à ton comportement quand tu as affaire aux FPH. Les flics de Chicago ne sont pas les même qu'à New York et ils se fichent de qui est ton père.

Chicago n'est pas vraiment connu pour son intégrité, la corruption, la fraude, le trafic et l'extorsion en tout genre, parfois même le meurtre, se retrouvent un peu dans tous les niveaux de la société, du gars des quartiers mal famés au maire issu de la banlieue. Des flics qui protègent des trafiquants de drogue ou d'êtres humains pour arrondir leurs fin de mois, des juristes à la botte des mafias du coin, des adjoints au maire détournant des fonds caritatifs... Bref, je suis pas sûr qu'en se comportant exactement comme son père le souhaiterait, il s'en sortirait sans s'attirer des ennuis... Ca marcherait sans doute à New York mais ici...

Bref, fait juste attention à toi et si tu as besoin d'un coup de main, tu sais où me trouver...

La conversation s'épuise et très franchement, je ne sais pas trop quoi lui dire d'autre. Je n'ai pas vraiment envie de le perdre de vue mais j'ai la vague impression que je ne le reverrai pas avant un moment sans compter qu'il y a de forte chance qu'on ne fréquente plus le motel. J'aimerais être sûr qu'il ira bien, mine de rien, je me suis attaché à ce gamin mais je ne peux décemment pas le forcer à garder le contact s'il n'en a pas envie.

© ASHLING POUR EPICODE


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