Jeremiah PlentonMessages : 35 Date d'inscription : 20/08/2021
Profil Personnage Profession : Avocat pénaliste Race : Humain
| Ven 20 Aoû - 20:56 | Jeremiah Samuel Plenton02/04/1996 • 25 • New-York • Célibataire • Humain • Bisexuel • Avocat Profil Psychologique« Certains diraient que je suis né avec une cuillère en argent dans la bouche. Et ils n’ont absolument pas tort. » Mais ils ne voient jamais l’envers du décor. Ce qu’il a fallu faire pour garder cette cuillère en argent. Jeremiah est le fils d’un juge conservateur. Et ce dernier avait des ambitions pour son fils. Suivre ses pas pour devenir la prochaine génération des Plenton dans la justice, un humain bien sous toute couture. La réputation est incontestablement ce qui a le plus d’importance aux yeux de son père. Et depuis son enfance, Jeremiah s’y est plié. Parce que c’est ainsi qu’on l’a élevé. Un fils ne se rebelle pas contre son père, un fils fait ce que son père lui ordonne. Que ça ne soit pas logique aux yeux de l’avocat, ce n’est qu’un détail insignifiant. Il le sait, s’il déplaît à son père, ce dernier aurait le moyen de ruiner sa carrière, sa famille et sa vie. Alors il a suivi ses pas. Il est devenu ce qu’on attend de lui. Imbu, certain d’être le meilleur, froid, insensible… Et surtout il faut montrer qui on est, qu’on est riche, qu’on est mieux que les autres. Il ne peut pas se déplacer sans montrer qu’il est riche. Que ce soit par ses costumes sur mesure, ses tenues toujours impeccables, la voiture qu’il utilise. Une corvette Stingway grise ( Apparence). Puissante. Belle. Et surtout un signe extérieur de richesse. Il ne va pas au petit restaurant du coin pour s’y attabler, non, quand il choisi d’aller au restaurant, c’est forcément l’un des restaurants en vogue, celui que tous les gens dignes de ce nom doivent fréquenter. Celui où il faut être vu. Il est de ceux qui sont dans le paraître, dans le futile et pourtant, derrière tout ça, il s’assure d’avoir chaque mois plus d’argent sur son compte en banque que le mois d’avant. On ne sait jamais… Si Jeremiah est relativement indifférent aux Thérians, il sera toujours profondément contre leur existence devant son père. Ce dernier les déteste, Jeremiah se doit de les détester, on le lui a toujours appris. Alors il joue, sur tous les tableaux. Il ne leur fera jamais une déclaration d’amour, mais son sens de la justice est toujours heurté par l’injustice entre eux et lui. Il a certes un nom, mais il le sait, il ne sera jamais de ceux qui se battent pour faire changer les choses. Parce qu’il a bien trop peur des conséquences dans son univers. Ce serait comme s’afficher avec un homme devant son père… Une folie qu’il se refusera à faire. Pas que l’avis de son père ait désormais une réelle importance à ses yeux, c’est juste que le juge Plenton peut ruiner sa carrière sans faire d’effort. Mais Jeremiah ignore que son père pourrait sans remord le faire assassiner au besoin, après tout, son jeune demi-frère pourrait reprendre la famille. « Maître Plenton, je vous prie. » Son diplôme écrit du barreau de Chicago n’a même pas un mois, ses deux diplômes en droit en poche, il a trouvé un travail rapidement. Il faut dire que son nom à aider, à moins que ce soit son père qui s’en soit encore mêlé dans son dos. Mais en un mois, l’avocat commis d’office a fait son travail. Et bien. Professionnel, il s’attelle a trouver les failles, les erreurs pour que les peines de ses clients soient les plus faibles possibles. Pour l’instant, il ne choisit pas encore ses dossiers, il y passe des heures pour qu’ils soient parfaits. Il le sait, ce sont les dossiers les plus compliqués de sa carrière car il doit tout prouver. Son talent, ses compétences, son aisance, ses discours, tout est à faire. Mais le jeune avocat a une volonté de fou. Il veut faire ses preuves, il veut prouver que ce n’est pas son nom qui l’a mis là. Il le sait, certains ne jugeront que son nom, mais il est compétent et il va le prouver. S’il doit vous écraser pour gagner, il le fera sans remord. S’il doit vous tenir le discours le plus larmoyant pour vous amener à penser que son client n’est au final qu’un pauvre bougre malchanceux, alors il le fera. Tous les coups sont permis, tous les moyens sont possibles. Seul compte l’intérêt de son client, qu’ils soit humain, Thérian, victime, coupable ou innocent. Beau parleur, il vous vendrait sa grand-mère si c’était nécessaire pour vous faire céder. « Certains évènements renforcent les liens d’une famille. » S’il ne se confie jamais à ses sœurs, il n’en reste pas proche d’elle, surtout de Violet. Peut-être parce qu’ils sont les seuls à avoir des souvenirs de leur mère et de leur frère aîné. Les quatre enfants sont liés comme les doigts de la main. Si Jeremiah n’est pas de ceux qui se confient, il est toujours une oreille, surtout maintenant qu’il a un appartement loin de leur père. Les soucis de ses sœurs sont les siens. Le petit copain qui brise le coeur de la benjamine, la dernière bêtise de ses neveux. Et le mec trop mignon de la troisième mais il n’en sait rien d’autres. Car si on parle dans la famille, il y a encore beaucoup de non-dits car tous ne veulent pas s’attirer les foudres du paternel. Violet y perdrait ses enfants, Maddie pourrait y perdre son travail et April est à l’université. Jeremiah est entrain de s’assurer une place pour le cas où. Il se doute que le fameux copain de Maddie ne plaira pas à son père et ça semble énormément perturber Violet. « Moi ? Avoir des défauts ? Quelle idée saugrenue. » Il le sait parfaitement que personne n’est pas parfait. Surtout pas lui. Derrière tout ça, Jeremiah fume un peu de cigarettes, boit parfois. Il est un peu accro aux médicaments, en particulier aux anti-douleurs qu’il a trop consommé quand il s’est blessé au genou droit. Il devrait avoir quelques amendes pour excès de vitesse ou consommation de stupéfiants, mais papa à tout fait sauter et Jeremiah le sait parfaitement. C’est un désastre en cuisine, parce qu’il ne prend jamais le temps de le faire, alors il opte pour les plats tout prêts qu’il a juste à mettre au four ou au micro-ondes. SignalementAvec son costume sur mesure, le jeune avocat est bien habillé, comme toujours. Des cheveux blonds coupés très courts qu'il doit facilement replacer au moindre coup de vent encadre un visages aux traits encore jeunes. En fonction de la couleur de ses vêtements, ses yeux vont d'un bleu foncé à un gris. Ils font un contraste bien visible avec sa peau pâle. Il ne bronze pas, il attrape un coup de soleil avant de redevenir aussi blanc qu'avant. Portant des lunettes plus pour le style que pour la nécessité, Jeremiah est dans la moyenne avec son mètre soixante-dix-huit et ses soixante trois kilos. Toute son apparence est maîtrisée, il cherche avant tout à attirer le regard ailleurs que sur sa jambe droite. Un pas maîtrisé qui masque la mobilité réduite de son genou à cause d'une rupture du tendon rotulien pendant un entrainement de foot au lycée. Malgré l'opération et la rééducation, il n'a jamais totalement récupéré sa mobilité. Mais il a appris à la masquer pour ne pas attirer l'attention dessus. De l'opération, il reste une cicatrice qui ne se voit jamais, caché par un pantalon. Jeremiah ne porte jamais de short, il trouve ça vulgaire, à moins que ce soit bien plus simple, pour ne pas voir cette affreuse cicatrice. Ce n'est pas la seule qu'il a. Comme tous enfants ses jeux avec ses aînés et ses benjamines ont eu des traces. Jeremiah n’a pas de tatouage, pour lui seuls les gangs et Therians peuvent en avoir un. Comme tout étudiant, Jeremiah porte une bague de l’université depuis son arrivée à Chicago. En or blanc 18 carats, il la porte à la main gauche à l’index. ( Apparence). Et son père lui a bien entendu offert une copie de la chevalière familiale en or jaune 18K qu’il porte à l’annuaire gauche. A la base, il la portait à l’auriculaire droit jusqu’à la mort de son frère aîné. ( Apparence) Parfois il lui arrive de sortir avec un sweat de l’université et un jean, qui le ferait passer pour le jeune étudiant qu'il n'est plus. Ces moments, rares, le conduisent facilement dans un bar, généralement pour draguer. Dans ses moments-là, il laisse bien entendu tout ce qui pourrait l’identifier comme étant le fils Plenton. Enfin sauf ses papiers, on sait jamais qu’on lui demande de prouver qu’il a plus de vingt-et-un ans. Parcours « Mon histoire ? Allons, vous la connaissez déjà. Je suis certain que vous avez cherché tous ce qu’il est possible de trouver sur les Plenton. Alors qu’avez-vous trouvé sur ma famille ? Que mon père est bien le juge conservateur au tribunal de New-York ? Que mon grand-père paternel était notaire à New-York ? Que mon grand-père maternel était un riche homme d’affaires de Chicago ? Que mon père s’est marié avec sa fille unique ? Que je suis le troisième enfant sur cinq ? Que mon grand-père maternel est mort lors du 11 septembre ? Qu’un accident de bateau à tué ma mère et de mon frère aîné quelques semaines plus tard à Chicago ? Le remariage de mon père quelques années plus tard avec une fille de quinze ans sa cadette ? La naissance de mon demi-frère Oliver ? Mon diplôme d’avocat ? Ma réussite aux écrits du barreau de Chicago ? »
De ce qu’il sait, sa mère, Elisabeth, était née à Chicago, fille unique d’un magnat de l’immobilier et d’une fille d’un des juges de la ville. Elle avait rencontré son futur époux, Samuel, qui finissait ses études de droit. Ils s’étaient fiancés et mariés en moins de six mois. Et son frère Samuel John Junior était né moins de trois mois après. Jeremiah savait que c’était la naissance de son frère, qui avait précipité le mariage de ses parents. Deux ans plus tard était né Elisabeth Violet. Jeremiah était né cinq ans plus tard, suivit deux ans après par Grace Madison et encore deux ans après par April Elisabeth.
De son enfance, Jeremiah a gardé le souvenir des jeux avec ses frère et sœurs ou ses amis. Habitant New-York, l’un des quartiers les plus huppés avec les meilleures écoles publiques pour la scolarité des enfants, il connaît parfaitement l’appartement familial. Sur six étages avec 680m2, ses deux salons, le bureau de son père, ses cinq chambres, ses sept salles de bain, Jeremiah est loin d’être de ceux qui ont connu le besoin. Ses parents étaient tous les deux enfants uniques de parents riches. Peut-être était-ce pour ça qu’ils ont été si nombreux dans la fratrie. Mais dans ses souvenirs, ils ont toujours été proches, malgré les différences d’âge.
--- New-York City, 12 septembre 2001 : « Dis Violet, pourquoi maman elle pleure ? »
Du haut de ses cinq ans, Jeremiah n’avait pas compris les attentats, la destruction, la mort qui venait de s’abattre sur la ville. Il n’avait pas compris que son grand-père qui était pourtant présent le matin même ne serait plus présent. Arrivé la veille au soir pour une réunion professionnelle, le grand-père avait profité de ses cinq petits enfants. Mais au matin, il était dans la tour, quand les avions étaient arrivés. Ce que Jeremiah avait compris, c’était que sa mère était triste, tout comme sa sœur. Qu’il y avait eu du bruit, des cris et que la télévision était restée allumée longtemps. Par contre, il ne comprenait pas pourquoi Sam s’était enfermé dans sa chambre et refusait de répondre à la porte. Alors il était allé voir sa sœur, pour comprendre un peu mieux. Ses parents étaient en bas, la nourrice s’occupait de Maddie et d’April, toute en semblant aussi dépassée que les enfants sur la situation. Mais ses deux plus jeunes sœurs ne devaient avoir rien compris.
« Maman est triste parce que des vilains monsieurs ont fait du mal à papi. » « Pourquoi ? » « Je ne sais pas. »
Parce que même du haut de ses dix ans, Violet n’avait pas tout compris des évènements de la veille. Ce qu’elle avait compris par contre, c’était que Sam n’était pas humain, mais pour le moment, ce n’était pas le plus urgent. Alors elle veillait sur ses cadets, un peu perdue devant la situation. Ce que les enfants ignoraient encore, c’était que ce fameux onze septembre allait précipiter les drames chez les Plenton.
--- New-York City, 15 septembre 2001 : La situation dans la demeure Plenton empirait lentement. Samuel Junior évitait au maximum de croiser le chemin du père de famille. Depuis sa première transformation, sa vie était devenue compliquée. Les deux adultes passaient leur temps à se disputer à son sujet, mais en veillant à ne pas se faire entendre par les voisins ou le personnel, ça nuirait à la réputation de la famille. Et pour Samuel Senior, sa réputation était vitale. Déjà que découvrir que celui qu’il avait élevé pendant douze ans comme étant son fils était l’enfant d’un autre, d’une de ses erreurs de la nature était une pilule dure à avaler. Il aurait pu le mettre à la porte, mais les ragots auraient été dramatiques pour sa réputation de juge. S’il avait pu faire disparaître Samuel sans s’attirer d’ennuis, il l’aurait fait et son épouse le savait parfaitement.
Après les derniers évènements, elle avait demandé à Samuel de venir avec elle à Chicago pour s’occuper des affaires de son père. Elle avait pris un billet de train pour eux deux, elle avait confié les quatre enfants à son mari et surtout à la nourrice qui s’occupait surtout de ses deux jeunes filles. Peut-être que quand la situation se serait calmée, son mari accepterait Sam tel qu’il était. Elle savait que son époux tenait bien trop à sa réputation et que c’était ça le problème principal. Ca et son orgueil blessé d’avoir compris que Sam n’était pas son fils. Mais elle espérait bien le faire changer d’avis. A ce moment-là, elle ignorait encore ce qu’elle allait faire, mais même si son aîné n’était pas humain, il restait son fils. Elle savait que de tous les enfants, seule Violet avait compris que Samuel n’était pas humain. Les trois benjamins étaient encore bien trop jeunes pour le comprendre.
Elle leur avait fait un dernier bisou avant de partir dans un taxi, avec Sam pour la gare. C’était la dernière fois que Jeremiah voyait sa mère et son frère aîné. Cinq jours plus tard, ils étaient sortis faire une promenade avec le bateau du grand-père sur le lac Michigan. Et ils n’étaient jamais rentrés, le bateau avait été retrouvé au fond de l’eau, une fuite mal colmatée avait cédée selon les experts qui s’étaient penchés sur la question. Les deux corps n’avaient jamais refait surface.
--- New-York City, 6 juin 2009 : Huit ans étaient passés. Et ces années n’avaient pas été simples. C’était vers Violet que Jeremiah s’était tourné avec ses questions innocentes sur l’absence de sa mère et de Samuel. Leur père n’était pas un être enclin à la discussion, surtout au sujet de sa première épouse et de Samuel. Il avait retiré les photos, les dessins, les moindres références aux deux avait disparu. Violet avait caché quelques photographies de sa mère et de son frère. Sans Violet, Jeremiah et ses jeunes sœurs n’auraient aucune idée de leur visage. Les quatre enfants avaient appris à se reposer l’un sur l’autre. Les aînés qui surveillaient les notes, qui aidaient les deux jeunes. Ils répondaient aux questions qu’elles pouvaient se poser. Et bien sur, il fallait exceller à l’école, au sport, à la musique. Violet au softball, Jeremiah au foot américain, Madie au piano, April au softball. Leur père sortait volontiers le porte-feuille, mais pour les câlins, c’était Violet la professionnelle. Jeremiah allait prendre la relève à la rentrée prochaine, puisque son aînée entrait à l’université.
Alors du haut de ses treize ans, Jeremiah était debout aux côté de ses trois sœurs à regarder son père et sa toute nouvelle épouse. Tous sages dans leurs costumes et robes, observant sagement le mariage. Il n’avait absolument pas compris pourquoi son père se remariait. Mais si aucun n’aimait la blonde peroxydée qui se pâmait au bras de leur père, tous étaient passés maître dans l’art du paraître. Alors ils avaient tous mis leur plus beau sourire d’enfants ravis devant la scène qui se jouait devant leur yeux, même s’il n’éprouvait que mépris pour la nouvelle concubine de leur père. C’était la troisième femme qui voulait remplacer leur mère, mais la première à atteindre le stade mariage… Sûrement parce qu’elle était humaine, preuve à l’appui. Et pas enceinte, encore heureux.
— 29 avril 2011 : C’était définitif, sa belle-mère était une garce. Et Jeremiah la méprisait. Elle avait essayé de s’insinuer entre les quatre enfants. Et ça aurait pu marcher, si elle avait eu un QI plus élevé que celui du bulot. Elle avait bien amadoué April et l’avait fait sécher une journée d’entraînement de softball pour aller faire les magasins. Ce qu’April n’avait pas calculé, c’était que le match suivant, elle avait été sur le banc avec interdiction de venir se mêler aux autres filles. Et pour une fille de dix ans, ça avait été perturbant. La seule réaction de la gourde avait été de lui dire de ne pas y retourner, ce que la benjamine avait fait et ça avait provoqué son exclusion de l’équipe, ce qui n’avait pas du tout plu à son père. Et bien sur, la belle-mère s’était dédouané de toute responsabilité, après tout, a dix ans, April aurait du connaître les conséquences de ses actes.
Jeremiah s’était occupé de réconforter April. Et il avait demandé à sa sœur si elle voulait vraiment y retourner. Parce qu’elle allait devoir refaire toutes ses preuves envers son coach. Et il était allé voir son ancien entraîneur de foot pour voir comment réparer la situation. Il le savait parfaitement, c’était l’avenir de sa sœur qui était en jeu. Et il avait commencé à plaider la cause de sa sœur, il avait joué sur la corde sensible de la perte de leur mère dont elle n’avait aucun souvenir. Il avait joué sur le fait qu’elle savait qu’elle avait fait une erreur et qu’elle méritait une sanction. Mais n’était-ce pas une sanction trop sévère envers une orpheline ?
Avec un sourire parfait, il avait attendu le repas du soir pour annoncer tranquillement à April que son coach acceptait de la reprendre, mais qu’elle ne ferait pas les trois prochains matchs de la saison. Un sourire narquois à l’attention de sa belle-mère, elle semblait écumer de rage, mais vu les félicitations de son père, elle n’avait rien pu faire. Mais Madie avait vu le sourire de son frère. Elle avait compris que leur belle-mère venait de se faire un ennemi de quinze ans… Les mois à venir promettaient d’être rock’n’roll. Surtout une fois que le futur bébé sera né…
— 17 octobre 2013
« Alex se demande comment se faire pardonner. »
Un sourire figé, le blond regardait Madie qui venait de pousser la porte de sa chambre d’hôpital. Encore un peu groggy par les anti-douleurs, il grogna devant la remarque de sa benjamine. Il avait beau savoir qu’il s’agissait juste d’un mauvais placage au foot pendant l’entraînement et que jamais Alex n’avait envisagé de le blesser, surtout pas la veille d’examens. Mais pour le jeune Plenton, les examens allaient devoir être reportés.
« Dis lui qu’il peut te passer les cours et les devoirs… »
Les premiers examens avaient conclu qu’il avait une rupture du ligament rotulien. Sans opération, il pourrait ne pas remarcher correctement. Le problème était qu’il fallait que son père arrive pour avoir l’accord parental nécessaire pour l’opération. Mais il allait falloir attendre quelques heures de plus avant que le juge Plenton n’arrive pour confirmer son accord pour l’opération. Jeremiah n’était sorti que deux semaines plus tard de l’hôpital avec encore des mois de rééducation pour récupérer une certaine mobilité de son genou. Mais le médecin avait qu’il y avait peu de chance qu’il récupère toute sa mobilité et surtout, le sport était terminé pour l’adolescent. Jeremiah avait remis les pieds au lycée dès que possible, accompagné par des béquilles pour se déplacer. S’il n’avait pas apprécié l’idée de ne plus faire de sport, il savait que son avenir universitaire allait dépendre de son année de lycée. Et il ne pouvait pas laisser les années passées devenir inutile. Alors il s’était acharné, encore plus qu’avant pour réussir à avoir un dossier parfait entre les cours, les clubs et la rééducation. Il s’était acharné et ça avait payé, son dossier était accepté à la Law School de Chicago. Bon, son père avait réussir à lui reproché l’échec de sa candidature à Yale. Mais Jeremiah devait avoué que mettre la moitié du pays entre lui, son père, sa belle-mère et le gamin pourri-gâté qui était son demi-frère, il n’allait pas se plaindre.
--- 2021 : Sept ans d’études à Chicago avait permis à Jeremiah d’avoir un peu de liberté. Il devait avouer qu’il avait quand même toujours été d’une prudence faramineuse sur la moindre relation qu’il pouvait avoir. Il avait déjà eu des ennuis juste en faisant un dossier universitaire avec un Therian, alors le reste des relations, Jeremiah s’assurait au maximum qu’il ne les connaisse pas. Il n’avait eu aucun remord à dire que c’était un choix stratégique. Etre proche de ces monstres pour mieux les détruire… Qu’il aurait bien voulu une amitié avec l’autre étudiant, c’était quelque chose que Jeremiah n’aurait avoué à personne. Alors pour sa sécurité et celle des autres, il faisait en sorte que ses choix ne remontent pas aux oreilles de son paternel. Certes, il s’était affiché avec une demoiselle, histoire qu’on ne regarde pas ailleurs. Il avait toujours fait très attention en fréquentant les bars gays de la ville. Ne pas donner son prénom ou son identité, ne pas s’attacher. Juste une histoire d’un soir, sans rien en attendre.
Mais c’était avec une grande fierté qu’il avait eu son diplôme. Il n’avait pas encore pris la décision entre resté ici ou rentré à New-York. Il avait eu deux propositions et il se doutait parfaitement que celle de New-York avait pour origine son père. Et il savait parfaitement que son père voulait qu’il rentre à la maison maintenant qu’il avait son diplôme. Jeremiah avait réfléchi, cherché les avantages de chacune des deux situations. Et il avait préféré Chicago. Il avait attendu de passer le concours écrit du barreau avant d’annoncer à son père qu’il restait à Chicago. Il avait mis ça sur un problème d’éthique, mais il savait parfaitement que son père allait recommencer à le faire rentrer…
Mais pour l’instant, Jeremiah poussait pour la première fois la porte de l'appartement de son grand-père maternel à Chicago. Il avait fallu attendre qu'April soit majeure pour qu'ils puissent réclamer leur part, c'était la condition du testament de feu son grand-père. Si sa fille unique venait à décéder, l'héritage revenait a ses petits enfants, mais il devait être bloqué jusqu'a leur majorité à tous. Jeremiah y avait vu un mépris de son grand père à l'attention de leur père. Mais ses trois soeurs l'avait laissé gérer le cas puisqu'il était déjà à Chicago, à leur différence. Violet était mariée, mère de deux enfants de un et trois ans à New-York, Madie avait trouvé un travail dans l'informatique à San Francisco et April allait poursuivre ses études de langues en Europe, à Oxford. Alors aucune n'avait eu l'envie d'aller à Chicago. C’était avec les trois lettres de procuration qu'il était arrivé au bureau d'avocat et qu’il avait récupéré les clés de l’appartement, ainsi que celles d’un coffre à la banque.
Il ignorait encore que certains secrets dans la famille existait.
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